Ambassade des homme-loups.

L'Elfe resta ainsi longtemps, à le contempler, les yeux plissés, l'air de réfléchir intensément, de se battre avec lui-même afin de prendre la bonne décision. Enfin, il ouvrit la bouche et, bien que sa voix soit alors très calme, les mots qu'il prononça étaient durs, tout autant que son visage:
"Non, Monseigneur. Non. Voici le message que vous transmettrez à votre maître. Nous ne pouvons vous accorder notre confiance, votre manière d'agir n'est pas digne de celle de quelqu'un de votre race. Il ne faut jamais confondre actes impétueux, et actes irréfléchis. Malheureusement, force est de constater que vous êtes poussés, guidés par cette deuxième manière de faire, et il ne nous est pas possible, pas envisageable, même pas imaginable de vous prendre avec nous. Cela est trop dangereux: notre peuple n'est maintenant plus assez nombreux pour que nous laissions un acte ou une décision de votre part être la cause de notre disparition. Lorsqu'un un Elfe est porté par le Feu, qu'il est impétueux et se bat avec rage, il est alors respectable, bien que souvent nous trouvions légère la limite entre sa puissance et sa folie. Mais lorsque le même Elfe attaque à lui seul une ville, ou en défend une autre, sans la moindre raison, et en sachant parfaitement qu'il n'a aucune chance d'en réchapper, on sait alors que seule sa folie l'entraîne dans pareil destin, ou pire, son hubris. Et c'est par cet hubris, qu'est porté votre chef, ou du moins semble-t-il l'être. Evidemment, si le Seigneur Felagund décide que vous êtes apte à faire partie de nos alliés, alors, mon Seigneur Mergalian et lui en décideront. Mais, même alors, et je pense parler au nom de mes deux maîtres en disant cela, il vous sera nécessaire de limiter vos ardeurs, et de nous parler de tout plan de bataille ou décision qui pourrait nuire à chacun. Paix sur vous et les votres, Seigneur Finwë. Et paix sur vous, ambassadeur. Maintenant, si cela ne vous dérange pas, et à moins que vous n'ayez quelque chose à ajouter, laissez-moi donc vous reconduire jusqu'aux portes de la ville."
Le soudain vouvoiement du diplomate avait choqué l'ambassadeur de Sylfiria, et ses paroles tout autant, mais tout dans sa manière d'être reflétait ce qu'il ressentait, et il semble qu'il disait ici la vérité. Il n'est nul doute que le Seigneur Finwë devrait désormais s'en remettre au Seigneur Felagund pour la concrétisation de son alliance avec les deux peuples Elfes.

L'Elfe rit de plus belle, mais son rire n'exprimait nulle joie:
"Et bien, si pour vous le courage et la folie s'apparentent, j'en suis heureux. Mais sachez que seuls vos actes pour l'instant risquent de précipiter la chute de ce que le Seigneur Lenwë et le Seigneur Mergalian tentent de mettre en oeuvre. Maintenant, laissez-moi, je n'en veux plus entendre: vos paroles vous troublent, vos décisions vous égarent, et vos actes vous condamnent. Revenez lorsque la sagesse guidera vos pas."

Mergalian accueillit chaleureusement le Seigneur Falindor, mais il se sentait bien dans sa voix qu'il était inquiet par quelque chose, sûrement les guerres qui avaient en ce moment lieu sur le continent et qui menaçaient de s'étendre en étaient-elles la cause. Malgré tout, il souriait lorsque Falindor vint lui expliquer le but de sa visite.
Après l'avoir écouté sans l'interrompre une seule fois, il prit la parole:
" Bien, Seigneur, je vais ratifier votre alliance avec le Seigneur Tùor, mais il se peut que d'ici peu, il vous soit exigé de l'annuler. De plus, je ne peux en aucun cas ratifier votre Alliance avec le Seigneur Finwë, pas après ce que vient de me rapporter l'un de mes diplomate à propos de ce qu'il a dit à notre sujet. Avez-vous le traité d'Alliance avec vous?"

A ce moment, alors que deux seigneurs s'entretenaient, un aigle vint dans l'ambassade, par on ne sait où, et se posa sur l'épaule de Falindor. Il poussa un cri puis rapprocha doucement sa patte de la main de Falindor qui montait vers lui. Il y avait un message. Lorsque Falindor le prit, il put y lire :

"Voici le traité d'alliance, qui vient, au môment où je vous écris, d'être signé par Sobror, représentant de Minas Tirith.
L'aigle qui vient sûrement de se poser sur votre épaule, se nomme Teck. Dîtes au Seigneur Mergalian de le prendre sous son aile pendant deux ou trois jours, il en aura besoin après ce long voyage. Qu'il le traite bien, car cet animal m'est très précieux. Mais je suis sûr qu'il connait extrêmement bien les animaux, n'est-ce pas un Elfe, de la Forêt Noire qui plus est, comme vous. Je lui adresses également mes plus sincères salutations, réjouis de cette alliance. Il peut compter sur mon amitié.



En effet, un deuxième parchemin un peu usé par ses nombreux voyages, portant, à la suite des clauses de l'alliance, les signatures de Tùor, avec un encre bleu-sombre, qu'on trouve généralement en Anorien, de Falindor, tirant plus vers le vert, et celle de Marchemort, avec un encre spécial venus de Rhùn, noir comme les abysses.

Il ne manquait plus que la signature de Mergalian.

HRP
pas d'embrouille, Finwë n'a pas dit sa, c'est le diplomate qui le pense.

Megalian lut attentivement le papier que le Seigneur Falindor lui tendait, et tandis qu'il s'emparait du second message, sans toutefois lever les yeux de celui qu'il était en train de lire, il appela à voix basse:
" Neffamel."
Aussitôt, une Elfe, qui se trouvait assise à l'un des huit sièges entourant celui de Mergalian leva la tête du parchemin sur lequel elle était en train d'écrire, et le regarda intensément:
"Oui?
- Pourrais-tu t'occuper de cet aigle quelques jours? Il vient de faire un long voyage, et il n'est nulle personne qui sache mieux ici être appréciée des oiseaux que toi.
- Evidemment, Mergalian, répondit-elle en souriant."
Puis elle murmura quelques mots en sa langue maternelle, l'Elfique, et l'aigle immédiatement vint se poser sur sa main tendue. Elle grimaça un instant, tandis que sa chemise se tachait de rouge, puis ajouta quelque chose dans un souffle, et l'oiseau s'envola hors de l'ambassade. Alors Neffamel adressa un hochement de tête à Megalian, qui le lui rendit.
" Vous pourrez dire au Seigneur Tùor que son messager est en sécurité, dit-il reportant son attention sur le Seigneur Falindor, je le renverrais chez lui d'ici quelques jours. Pour ce qui est de votre demande, continua-t-il en parcourant le second parchemin des yeux, oui, il est nécéssaire de prévenir le Seigneur Finwë de l'annulation de l'alliance que vous avez conclue avec lui. Et, termina-t-il en souriant, je puis ici vous dire de vive voix que je suis reconnaissant de votre ponctualité dans les paiements. Tenez, votre alliance avec le Seigneur Tùor est désormais effective. Si vous souhaitez être des notres quelques jours durant, ce sera avec grand plaisir que je vous acceuillerais."
Il tendit le papier au Seigneur Falindor, qui comportait effectivement, désormais, une quatrième signature, semblant, au vu de sa couleur et de sa manière de marquer le papier, avoir été écrite avec la sève même d'un arbre. Tùor et Falindor étaient désormais alliés. [économie modifiée]

Le Seigneur Mergalian se trouvait face à la porte du fond lorsqu'Ilidan entra. Se retournant après avoir écouté le discours du diplomate, il répondit, tandis que s'envolait au loin un aigle portant un message accroché à la patte:
" Paix sur toi et les tiens, frère. J'ai entendu parler de ton désir d'alliance, et sache que nous t'acueillerons avec plaisir dans la Grande Alliance: ceci dit, il faudra pour cela que tu acceptes de te mettre au service du Seigneur Lenwë et de moi-même. Ceci fait, ton Seigneur n'aura même plus besoin de conclure une alliance avec Salindor, il en deviendra automatiquement l'allié, autant que de nous. Qu'en dis-tu, frère?"

Mergalian se retourna vers l'autre Elfe: il souriait largement.
" Bien, frère, si vous voulez bien prendre connaissance du traité et de ses clauses", dit-il, au moment même où un autre Elfe sortait du mur pour tendre un papier une plume et de l'encre au Seigneur Finiarel. Dessus était écrit ceci:

Citation :

Est scellée par ce traité la mise au service du Seigneur Fafnir au Seigneur Mergalian. Le Seigneur Fafnir, ainsi que son peuple, devront, à partir du moment où ce pacte sera effectif, écouter et obéir indifféremment aux ordres des Seigneurs Mergalian Des'Mhola et Lenwë Felagund, leur apporter soutien en cas de guerre, et les servir, même si les instructions qui leur sont données leur paraissent incongrues ou mal appropriées sur le moment. En contrepartie, et quelques soient les circonstances, les deux Seigneurs de La Grande Alliance devront apporter leur soutien militaire au Seigneur Fafnir lorsque celui-ci le demandera (et dans le cas où au moins l'un d'eux l'aura autorisé à porter son attaque) , les routes commerciales établies entre ces trois nations ne seront pas taxées, ou le seront, le cas échéant selon un commun accord. Le but ultime de ce pacte est de réunir le Royaume des Elfes. Le but ultime des ce pacte est de leur permettre de retrouver un poids économique et politique conséquents sur la Terre du Milieu. Le but ultime de ce pacte est de chasser de celle-ci toutes les engeances des Ténèbres et les fils du Seigneur des Anneaux.
En outre, le Seigneur Fafnir et le Seigneur Bang se doivent désormais aide et assistance.

Mergalian Des'mhola, fils d'Etarh'ar, seigneur des temps anciens, chef de la tribu d'Haral Mh'Idan.

Finiarel Fafnir, seigneur de la cité d'Adal-Mistril.

"Bien, dit Mergalian, je comprend. En tant que notre vassal et membre de la Grande Alliance, sachez que vous pourrez désormais nous demander de l'aide à tout instants: si votre cause est juste, vous la recevrez sans délais."
Ayant prononcé ces mots, il se retourna, et prit des mains d'un Elfe qui la lui tendait, une bourse de cuir bordeau.
"Voici, dit-il en la mettant dans les mains du Seigneur Finiarel, un présent, symbolique plus qu'utile, je m'en rends bien compte, mais que ces pièces d'or que je vous offre confirment à jamais ce que je vous ai dit il y a quelques minutes. Si jamais vous avez besoin d'aide pour développer votre ville, dîtes-le nous."
L'Elfe reprit la bourse des mains de Finiarel, pour aller l'accrocher à une fonte de cuir de son cheval, tandis que le Seigneur Fafnir l'enfourchait. L'Elfe lui demanda alors:
"Des gardes vous accompagneront jusqu'à l'orée de la forêt. Jusqu'à votre village si vous le souhaitez. Paix sur vous et les votres, Seigneur."
Finiarel le remercia, et, ayant atteint le bois, regarda dans bourse de cuir: elle contenait 200 pièces d'or. [économie modifiée]

Le garde regarda un instant l'Elfe, et lui redit, comme la fois précédente:
"Ne nous insultez donc pas, frère. En tant qu'Elfe de la Forêt Noire, nous vous faisons assez confiance pour vous laisser vos armes, qui plus est sachant que vous êtes le Chef de votre village. Entrez, le Seigneur Mergalian vous attend."
Falindor entra donc, intrigué.
Le voyant arriver, Mergalian se durcit:
"Je sais ce pourquoi vous êtes venu, frère. Avant que de vous confier quoi que ce soit, vous allez me faire le plaisir de m'ecouter: jamais plus, JAMAIS, vous n'attaquerez ou n'enverrez de troupes en renforts à un autre Seigneur SANS m'en avoir parlé. Je ne vous demande aps grand-chose, je veux juste pouvoir vous faire confiance. C'est avec ce genre de mouvement, irréfléchi et inutile, que nous en arrivons à perdre tant de frères. Toutefois, vous avez de la chance: le fait que vous ayez envoyé des troupes défendre Sylfiria nous permettra de garder une influence sur lui, cependant, c'est la seule, l'unique, la première et dernière fois que je vous vois faire ce genre de choses, autrement, la sanction sera grande! Me suis-je bien fait comprendre, Seigneur Falindor Bang, de la cité de Salindor?"
L'Elfe debout face au siège qu'occupait Mergalian avait blêmi, et rpondit d'une voix légèrement tremblante, regardant dorit devant lui: "Bien, Mergalian
- Parfait, Seigneur. Alors maintenant, parlons de ce que vous me demandiez: de quelle somme avez-vous besoin?"

Mergalian hurla: " Un pleutre? Il vous faut donc accomplir un acte irréfléchi et inutile pour vous sentir un Elfe? Simplement parce qu'un nain vient vous traiter de lâche, simplement parce que cela titille votre orgueil personnel, vous décidez d'envoyer des hommes, seulement 100 qui plus est, pour satisfaire votre besoin de vous sentir grand? Car, sachant que le nain en question a déjà envoyé des renforts plus que suffisants, et que de toutes façons ils arriveront trop tard, envoyer 100 hommes seulement pour l'aider, ce n'est pas du courage! Si vous n'êtes point un pleutre, vous êtes pire, vous êtes un imbécile, vous agissez comme un humain sans sagesse! Non, je ne signerais rien, je ne prêterais rien, tant que vous n'aurez pas juré par écrit que plus jamais vous ne mènerez l'assaut contre quelque cité que ce soit sans en avoir reçu l'autorisation, de Lenwë ou de moi! Allez! ALLEZ!!!"
Falindor se retourna, un Elfe lui tendait déjà un papier et une plume, tandis que Mergalian, levé à demi sur son siège, fulminant, tremblant presque de colère, le regardait. Falindor, face à son regard, hésita, puis approcha sa main pour saisir la plume.