Embuscade... 50 Elfes contre des milliers d'Orques

La Tharaôg et la Yorglûtar sortirent enfin de la forêt.
Epaisse forêt puante de verdure. Sale forêt ! Mais ils aboutissait enfin devant le village de Sylfiria. Une palissade se présentait devant eux. Maigre
problème somme toute. Trûgzar arrêta sa ouargue. L'état
major se pressait autour de lui :

"-Nous y voilà", gronda l'imposant général. Les ouargues piaffantes des lieutenants tournait autour de lui,imperturbable.

Le général serra son poing et en désigna le village :

"-L'armée en formation. Les compagnies d'infanterie en première ligne, sur deux rangs, à 100 mètres du village. Donc mille guerriers de
Morgul sur deux lignes de cinq cents. Derrière eux, les archers. Même
formation. Les deux formations seront séparées de cinq mètres pour éviter les problèmes. Puis, vingt mètres derrière les archers, toujours la même formation pour les compagnies d'infanterie de choc, donc les guerriers du Grand Oeil."

Les lieutenants hochèrent silencieusement de la tête et retournèrent à leurs unités pour gueuler les ordres de mise en place. Le général précisa :

"-Ah oui ! Que l'on aligne de l'étoupe devant les archers avec des torches apprêtées !"

Au bout de quelques minutes, un quart d'heure tout au plus, l'armée d'Erenthang était en place. Le silence n'emplissait pas pour autant les rangs. On parlait de la dernière épée qu'on avait achetée, du pillage d'un hameau etc... Bref les soldats prenaient un peu la situation présente pour une promenade de santé...

Les orcs voulaient tout de même trouver une solution non sanglante au conflit...aussi, un émissaire se détacha de la formation, arborant un grand drapeau blanc et se dirigeant vers la cité.

[HRP : Je m'occupe de cette bataille^^. Finwë, tu peux poster pour la diplomatie et/ou me donner des ordres par MP. En tout cas, je poste un compte-rendu comme il est fait ]

Les armées orques du Seigneur Eremûl arrivèrent devant le petit village elfique de Sylfiria. Emergeant des bois entourant la jeune cité, ils firent montre d’un ordre et d’une discipline inattendue !

Se disposant calmement, mais faisant tout de même comme si cette bataille ne serait qu’une formalité et moins importante que leur dernier diner… Jusqu’à ce que certains se disent qu’ils allaient peut-être manger de l’elfe…

Mais, un nouvel élément bizarre pour une telle armée : un émissaire avec un drapeau blanc se détacha de l’ost mordorien et se dirigea vers la ville elfique afin de demander une entrevue diplomatique. Il s’arrêta à une dizaine de mètres de la palissade et attendit. Mais aucun bruit ne venait…

L'orc portant le drapeau blanc fit entendre une petit toux lorsqu'il vit que l'elfe de Sylfiria passait devant lui pour s'avancer vers les orcs des deux légions :

"-Hum, je suis l'émissaire, pas besoin d'aller vers l'armée..."

L'elfe se tourna vers lui et l'orc s'adressa à lui en ces termes :

"-Calmez vous donc maître elfe...je croyais que les membres de votre race était plus doux que cela. Ces menaces ne vous honore guère."

L'orc s'approcha de son homologue, les mains dans le dos :

"-De plus, vous ne semblez pas être en position de proférez des menaces. Si nos informations sont justes, vous êtes juste une poignée derrière cette palissade, et nous avons ici deux légions..."

Une gratta une verrue et s'assit sur le sol de mousse :

"-Asseyons nous donc. Et admirez la puissance de nos armées."

***

A ce moment là, le général de l'armée d'Erenthang ordonna à ses troupes d'avancer de cinq mètres en poussant de puissants rugissements pour montrer la puissance d'Erenthang. Les soldats beuglaient férocement et entrechoquaient leurs armes, provoquant un assourdissant vacarme. Les orcs semblaient être forts menaçant, masse d'acier et de muscles rugissante !

***

"-Vous avez vu ? repris l'émissaire à l'adresse de l'elfe, que pourriez vous face à cela ?"

L'orc ricana longuement en entendant la réponse de l'elfe. Quelle naïveté derrière ces boucliers de mots...Aussi, sans embage et d'un ton plus brusque qu'au début des négociations, l'orc reprit :

"-Epargnez moi votre cirque elfe. Vous savez très bien que nos armées balayeront votre résistance comme un fétu de paille ! Les orcs savent les elfes puissant à l'arc, mais lorsque ses derniers sont attaqués par dix fois leur nombre, et surtout lorsque la majorité de leurs troupes sont des habitants en armes, ne bénéficiant que d'un entraînement sommaire..."


L'orc laissa sa phrase en suspens et partit à la recherche de mots forts, pour frapper puissamment, comme avec un marteau enfonçant du métal mou. On l'avait formé à cela, et il était un des rares orcs à pouvoir parler avec tant de vocabulaire et d'expressions variée autres que "Manger ! Taper !"... :

"-Alors la défaite est inéluctable. La résistance ne sert qu'à verser du sang, et ce pour rien. Vous n'avez aucun échappatoire. Vous ne pouvez que vous plier à nos conditions..."

Il laissa l'elfe peser ces mots avant de continuer sur les raisons de l'offensive Mordorienne...

L'orc se laissa aller à un grand rire. Pourquoi des orcs se pressaient aux portes d'un village elfique ? Il s'en tapa les cuisses tellement c'était déplacé. Il se ressaissit et fixa de ses yeux chassieux et suintant ceux de l'elfe, comme pour les souiller :

"-Je ne vais pas m'appesentir plus longtemps en discours elfe. Votre vie se négociera par votre or. Votre choix est simple : ou vous nous donnez tout votre or tout de suite et nous repartons sans faire plus de dégâts, ou nous passons la population par le fil de l'épée, nous brûlons votre village et prenons tout l'or. L'or et la vie, ou l'or et la mort..."

Il s'autorisa un clin d'oeil :

"-Ca me parait simple non ?"


Plus loin, les lieutenants orcs commençaient à s'impatienter. Les tractations c'était pas leur truc et là voilà qu'ils discutaient depuis au moins une minute ! Impensable !

Le général en chef leva sa main d'un geste appaisant :

"-Du calme soldats ! Pas de précipitation. Notre émissaire sait son boulot et le fait !"

Le visage de l'orc passa de jaunasse à rouge brique. Comment osait-il ? Son village pouvait être brûlé sur l'heure et son seigneur empalé, crucifié ou que sais-je, et l'autre lui parlait impudemment, avec tant de mépris et désinvolture :

"-Je crois que vous n'avez pas compris la situation elfe."

Il s'avança d'un pas menaçant et désigna l'armée orc de son index avant de siffler entre ses dents serrées:

"-Je suis mandaté pour éviter les bains de sang mais je commence à penser comme tous les soudards que vous voyez là bas."

Et commença alors à gueuler en postillonant :

"-J'AI LA VIE DES VOTRES EN MES MAINS ! JE POURRAIS ME TAILLER UN MANTEAU DANS VOTRE PEAU AVANT LA TOMBEE DE LA NUIT SI JE LE VOULAIS !"

Il se radoucit néanmoins :

"-J'ai dit tout votre or. Pas de chiffre. Vous videz votre salle de trésor intégralement...et sous MON contrôle."

Par Sauron c'était d'un pathétisme ! Cet elfe qui s'excitait comme une pucelle vérolée ! Non mais franchement ! Et en plus il lui piquait ses répliques. Quelle engeance ! Leur décadence n'était donc pas qu'une simple légende. Apparemment...

L'orc resta face à l'elfe sans ciller :

"-Elfe, tu as beaucoup de chance que je fusse désigné pour cette mission...tu conchie tes chausses, ça crève les yeux et tu parles moins bien que les trouffions d'Erenthang. Je ne comprend pas pourquoi les tiens t'ont choisi pour représentant car tu es déplorable."

Il se tourna un instant avant de reprendre d'une voix lasse :

"-Tu tiens à ton or je le comprend. Mais ne saisis tu donc pas ? Soit tu nous donne ton or et tu restes en paix, soit vous mourrez tous et nous prenons quand même l'or. Perdre la vie des tiens pour du métal, et que tu vas tout de même perdre, voilà qui est misérable. Je croyais que tu avais compris ton absence de chances..."

Mais pour qui se prenait donc cet elfe ? Il était sur le point de se faire massacrer et il osait imposer ses conditions ! L'orc s'empourpra de nouveau pour décocher un regard mauvais à son interlocuteur :

"-Trois choses l'elfes..."

Il leva un doigt d'un geste rageur :

"-De un je tutoie que je veux, je n'ai pas de respect pour les membres de ta race."

Un deuxième doigt se leva :

"-De deux, la bonté je me la carre dans le cul".

Le majeur se leva avec vivacité :

"-Et enfin, je te rappelle que notre armée peut vous écraser sous quelques minutes. Alors soit vous nous donner tout votre or maintenant soit on finit ça dans le sang et les larmes."

L'émissaire attendit patiemment. Il agita son drapeau trois fois vers l'armée d'Erenthang. Les lieutenants grognèrent. Eux qui voulait de la baston, et voilà que cet avorton lettré arrivait à remplir sa mission.

Trûgzar le fermait le clapet en sifflant l'air de sa cravache :

"-Silence misérables. Si on peut éviter les pertes on le fait. Je ne veux pas de commentaire là dessus et je vous assure qu'il arrive malheur à notre diplomate, vous en répondrez de vos têtes !"

A ce moment là l'émissaire elfe revint de la cité et annonça que les conditions étaient acceptées. Mais l'orc ne le suivit pas tout de suite :

"-Je suis content que nous parvenions à cet accord elfe. Néanmoins, pour une question de sûreté vous comprenez, nous désirons d'abord que vos guerriers déposent leurs armes à l'extérieur de la cité. Nous allons faire pénétrer un contingent dans le village pour prendre l'or. Il n'y aura pas d'exactions je vous l'assure."

Il renifla un coup puis reprit en relevant la tête :

"-Et nous seront mieux à l'intérieur pour signer un traité."

L'orc grogna violemment. Il sentait qu'il allait sous peu exploser. Non mais il osait encore imposer ses conditions ?

"-J'ai dit un contingent, elfe. Si vous aviez un tant soit peu de vocabulaire vous sauriez que contingent ne rime pas forcément avec toute notre armée."

Il reprit après un soupir énervé :

"-Et cessez donc de nous insulter de la sorte ou vous en répondrez ! Les votres ne seront PAS en armes. Il se peut fort bien que vos archers nous tirent dessus une fois dans la ville. Alors vous aller déposer vos armes et vite...si vous tenez vraiment à les garder soit, mais le temps de la transaction nous désirons un otage comme votre seigneur pour être sûr qu'aucun mal ne nous sera fait. Et votre seigneur vous sera rendu juste à la fin de la transaction. Est-ce compris ? "

Un grand sourire s'étala sur la face couturée de l'orc. Et bien voilà qui était bien ! On arrivait enfin à une solution pacifique ! Tout se déroula alors comme prévu. Finwë et son frère sortirent de la ville, sans arme. Là, un contingent de cent dix guerriers de Morgûl s'avanca vers la ville, en colonne.

Le lieutenant dirigeant la colonne, Shagrût, parla au diplomate orc:

"-Joli travail mon gars. On te cache pas qu'on aurait préféré un pillage en règle mais bon, c'est tout de même bien que ça se finisse comme ça."

L'orc tourna la tête vers les deux nobles.

"-Voilà donc le seigneur Finwë et son frère si je comprends pas...si vous voulez bien allez à notre campement messire."

Le lieutenant gueula quelques ordres et dix orques sortirent des rangs pour escorter les deux otages vers le campement des orques.

Ceci fait, accompagner de l'émissaire d'Erenthang, les orcs entrèrent dans la cité elfique. On avait sélectionné des soldats sûr pour ne pas souffrir de pillage intempestif. Les guerriers furent conduits à la salle du trésor, et sur leur chemin il aperçevait, goguenards, les tristes visages des elfes de Sylfiria.

Quand ils arrivèrent au dépôt. Le lieutenant s'adressa au responsable elfe :

"-Allez, ouvrez votre coffre. On se charge de porter les caisses et les sacs"

Le lieutenant bouscula l'elfe de l'épaule avant de se pencher sur le coffre : de l'or, du vrai, du beau. La majorité des pièces étaient frappées de l'insigne d'Erebor. Ca restait de l'or alors la façon dont la monnaie était frappée...

L'orc en prit quelques une dans son poing et les fit couler entre ces doigts. Douce sensation ! Il se retourna et adressa un regard mauvais à l'elfe qui l'avait apostrophé :

"-T'as pas envie de nous chez toi ça je comprends. Mais tu devrais te tenir plus à carreaux devant tes vainqueurs..."

Il ordonna à quelques de ses gars de soulever le lourd coffre après l'avoir refermé et d'autres de prendre le chargement de bois.

Peu après, l'émissaire d'Erenthang arriva un parchemin à la main. Il l'avait rédigé pendant la transaction et retourna rapidement à son camp. Les orcs commençaient pendant ce temps là à monter leurs tentes pour la nuit avant le départ.

Il arriva enfin devant Finwë, assit à une table et encadré par de nombreux gardes, main sur la garde de leurs cimeterres. L'orc déposa le papier devant le seigneur de Sylfiria, lui tendit une plume qu'il trempa dans de l'encre avant de dire :

"-Signez."

Le pacte comportait les termes suivants :

Citation :

En cette année 3 de la Nouvelle Ere,

Article Ier : Le peuple de Sylfiria et ses dirigeants, jurent de ne point attaquer Erenthang, et de ne point soutenir des attaques contre Erenthang et ses alliés...

Article II : ...sous peine de payer la somme de 5000 Pièces d'or, 100 tonnes de fer et 100 tonnes de bois.

Article III : Si des alliés de Sylfiria en venait à attaquer Erenthang et ses alliés, cette action serait considéré comme enfreignant l'article Ier, et conduisant à l'application de l'article II.

Article IV : Si Erenthang était amené à attaquer Sylfiria, ce pacte serait immédiatement rompu et rendu nul.

L'orc rajouta donc sciemment :

"-Vous allez donc après cela rapidement demander à vos alliés de battre en retraite et de ne pas nous attaquer, sinon il vous en coûtera cher...l'article II sommes toute."





HRP : ECONOMIE MODIFIEE. Fait de même. Un admin controlera je pense pour un truc aussi gros.

Le général des forces armées d'Erenthang gronda un instant devant ce misérable seigneur elfe. Il dégaina lestement son cimeterre :

"-Tu veux la mort elfe ?"

L'émissaire d'Erenthang, sentant que ça allait déraper, se pencha en avant :

"-Laissez moi faire général nous allons trouver un terrain d'entente..."

Il se pencha derrière l'elfe et lui murmura dans l'oreille, sussurant les atrocités suivantes :

"-Tu n'as pas le choix elfe...nous avons ta vie et celle de ton frère entre nos mains. Tu veux mourir ? Soit. Mais geste inutile que cela. Car si tu refuses, non seulement tu mourras mais d'abord nous executerons tout ton peuple. Femmes, enfants, tous ! On les abbatera comme des chiens sous tes yeux, et alors tu liras leur haine dans les yeux : ils seront mort parce que leur seigneur a eu une réaction de gamin de dix ans, ils seront morts parce qu'il a refusé d'apposé sa signature sur un papier !"

Il se releva et continua d'une voix forte :

"-Un peu d'encre et tout est fini. De plus, en quoi vous gêne ce pacte ? A part si vous désirez nous attaquer ça ne vous gêne pas ! Je croyais les elfes pacifiques et voilà que vous avez des intentions belliqueuses..."

Enfin, d'une voix mortelle et glaciale il acheva :

"-Ne signez pas, et je vous assure que vous aurez tout le sang de votre peuple sur les mains. On te fera boire aux plaies des tiens si tu n'apposes pas ta signature en bas de ce parchemin."