Une visite peu commune

Partant de Cair Andros, un aigle nommé Teck se dirigea vers Morannon, à l'entrée du Mordor. Survolant les routes arides (qui deviennent subitement stériles dès qu'elles arrivent dans un rayon d'environ 10km du Mordor), il happe quelques mouches imprudentes mais se garde bien de toucher aux bêtes visqueuses des environs du Pays Noir, si dégoutantes qu'elles laissent un arrière-goût jusqu'à la fin de sa vie ou l'ingestion de nourriture elfique. Il s'en rapellait.

C'était un aigle, et sa vue était perçante, c'est pourquoi il ne pouvait dévier de son chemin. De Cair Andros, il était allé vers Tirith Nindor qu'on voyait très bien depuis la Forteresse, avait récupéré la lettre qu'il était chargé de livrer, puis était parti vers le trou dans les Montagnes Noires, bien visibles depuis Minas Tirith même, et quand Morannon fût à vue, il s'était lancé en vitesse de croisière.

Bientôt, il arriva à environ 1km de la cité Orque, et prit un courant ascendant afin de préserver ses forces, avant d'arriver à environ 60° de ce qui était la bâtisse principale de Morannon. Il piqua jusqu'à atteindre le balcon ou se trouvait un garde Orque et lâcher juste devant lui, à ses pieds, une lettre. Il s'en alla vers Tirith Nindor.

Sur la lettre était marqué en Parler Noir :

"A l'intention du chef de la ville de Morannon."

Et à l'intérieur, toujours en Parler Noir :

"Salutations à vous.

Je suis Tùrin, dirigeant de la ville de Tirith Nindor, anexée récemment par Cair Andros, vous devez le savoir.

Nous voudrions parler commerce avec vous. Sans doûte cela vous étonne, mais 500 ans sépare les motifs de haine entre nos deux peuples. Il est temps d'enterriner la colère qui nous empêche de prospérer.
C'est pourquoi nous souhaitons avoir une entrevue avec votre cité.
Pour ne pas vous brusquer, j'ai cru bon de ne pas venir chez vous directement. Un ambassadeur parlant votre langue attent à l'orée des montagnes. Si vous souhaitez le reçevoir, envoyez un de vos gardes, ou autres, il le suivra.

Merci de vôtre compréhension, Tùrin"

Au loin, l'émissaire attend. Il vient juste d'arriver, il y a...1 heure environ. Il regarde vers l'immense trou dans les Montagnes. Il observe, à la recherche d'un Orque qui vienne vers lui. Il n'y a toujours rien.

A moins que...il plisse les yeux...c'est un orque ça...c'en est un?

[Up, quoi^^]

*Les voilà enfin. Bon. Respirons un bon coup. C'est pas le moment de flancher. Au moins, je parle leur langue.*

Le vent plein de poussière micro-rasant sa figure, le diplomate bilingue s'avanca alors vers les Orques.
Inlassablement, 5 siècles s'écroulait. La première entrevue purement diplomatique entre deux peuples radicalement différents percait le rideau.

Pas mal quand même. 500 ans pour reparler. On avait attendu quand même.

Le diplomate se mit donc en marche, espérant que les trouffions orques n'ai pas reçu d'ordres "significatifs" (c'est ainsi qu'il apellait tout ce qui concernait plus au moins directement sa santé), et que niveau raisonnement ils ne soient pas si différent que les trouffions gondoriens. Ca, il connaissait.

Arrivé à leur niveau, il montra qu'il n'avait aucune arme ni objet dangereux, puis il s'adressa à eux en Parler Noir :

"-Heu...je...et ben allons-y."

Pas bouger !!! gueula un Orque.
Un autre s'avança et commença à fouiller, sans ménagement, l'émissaire.
Enfin il fit un signe à l'autre qui dit:

Ritchatrc rapidement, Srteur attend nous.

Visiblement, le dialecte n'était pas le même que celui que connaissait l'émissaire qui tremblait de plus en plus.
Mais un autre orque se mit à ses côtés alors qu'ils avançaient.

Pas soucis, il est étranger... il vient de trou plus sud.
Vous nous suivre et il n'y aura pas de problème.


L'émissaire put rapidement remarqué que seul une quinzaine d'Orques conduisaient l'émissaire.
Les autres avaient disparu.

L'émissaire fut rassuré. Des pauvres trouffions. D'ailleurs, l'Orque étranger ressemblait à un soldat Lamedonien avec lequelle il discutait parfois. Pas simple de parler avec un étranger.

Par contre, la disparition des quinzes autres Orques le troublait, mais il était préférable de ne rien dire. Ne pas brusquer, c'était important.

Il suivit alors les Orques vers Morannon. Il se demandait comment pourvait être une ville Orque. Sûrement différente des énormes garnisons de Minas Morgûl, où l'ordre régnait. Enfin, dans le passé, on a plus de description de telles forteresses depuis la Guerre de l'Anneau. Mais une ville Orque, aujourd'hui, ça devait forcément être différent.

Avec 500 ans pour évoluer, Morannon avait eu tout le temps pour devenir une cité prospère...ou corrompu. Avec de l'ordre...ou de la corruption...ou même de la débauche. Mais vu la relative cohérence des soldats envers la hierarchie, ça ne devrait pas être si terrible concernant la structure de l'administration.

Il avait hâte de découvrir Morannon.

Le groupe avançait sans se reposer, enfin après avoir passé une petite colline, l'émissaire put appercevoir le Morannon.
Ils en étaient encore loin et ils n'allait pas s'en approcher comme ça.

En effet, une bataille se déroulait sur la plaine devant la ville.
Des Orques tuant des orques, quel beau spectacle.


Le groupe partit donc vers la montagne, ils se glissèrent entre les rochers quand un des orque dit à l'émissaire: Pas bouger, nous bander vos yeux.

Aussitôt un Orque mettaient un bandeau nauséabond sur les yeux du pauvre émissaire.


Ils continuaient d'avancer quand soudain, il sembla entendre des voix autour de lui, mais ne comprit pas grand chose.
... garde ... passage... envoyer.. ouais...

On le poussa à nouveau pour avancer.
Il marcha comme ça pendant plus de 20 minutes quand un orque lui enleva son bandeau tout en continuant à marcher.

Ils étaient dans un souterrain juste assez haut pour que l'émissaire puisse marcher droit.
Il poussèrent une porte et poussèrent l'émissaire devant eux.


Dans la pièce, sur une estrade, un Grand orque regardait l'émissaire.
Il le dévisageait sans rien dire.
Un Orque à ces côtés gueula alors:

Le Seigneur du Morannon vous écoute pauvre larve.

Choisir le bon comportement, c'est essentiel. En général, un Orque aime la rudesse, les comportements viriles, et l'insubordination à l'autorité. Mais un Seigneur préfère le respect (en général démesuré), la déférence (encore plus), et la crainte (plus plus). Donc, le seul comportement rationnel pour un humain ignorant des coutumes locales, c'est un compromis.

"Salut à vous, Seigneur du Morannon. Je viens de Tirith Nindor, possession de Cair Andros, et je veux parler économie avec votre cité.

Tirith Nindor est proche de vos montagnes, mais elle ne peut les exploiter sans votre accord, ce serait violer votre territoire. C'est pourquoi nous venons vous demander l'autorisation d'envoyer des mineurs récolter l'or et le fer des montagnes Noires.

Bien évidemment, vous ne serez pas sans restes. 20% de ce que nous retirerons vous sera versé. C'est-à-dire que vous aussi retirerez des revenus de cette exploitation.

Cet accord est purement économique, elle n'engage ni Cair Andros et Tirith Nindor, ni Morannon à quoi que ce soit d'autre que ce qui concerne les filons de ces montagnes.

Alors bien sûr, une telle demande de la part d'un homme, gondorien de surcroît peur paraître étrange, mais 5 siècles, 500 ans sépare les motifs de haine qui empêchent nos peuples de coopérer et ainsi prospérer. 500 ans, qui ont stopé toute tentative d'enrichissement. Une période de 500 ans qu'il est temps d'abolir, pour repartir à zéro.

Qu'en pensez-vous?"

Le grand Orque sourit, mais semblait un peu perplexe par les propos de l’homme.
Les Orques autour se regardaient tous, certains rigolaient doucement d’autres ne semblaient absolument rien comprendre.


Si je comprends bien, vous viendriez creuser la montagne et nous donneriez un pourcentage…
Et pourquoi n’exploiterions nous pas nous même nos montagne ???
Qu’est ce que cela nous apporterais ???


Le Grand Orque, parlait un Noir parler assez classique, l’émissaire comprenait parfaitement ce qu’il lui disait.
Maintenant, il fallait commencer les négociations…

Qu’on le grille !! Cria un Orque qui se trouvait sur le coté droit de l’émissaire.
Le chef fit un geste sec de la main et celui qui venait de parler s’effondra une lame à travers le corps. Derrière le corps inerte, se tenait un Orque assez grand, surement un de la garde spécial du chef du village.
Vos gueules ou vous finirez comme lui.

On ne plaisantait pas au Morannon. Le Chef se tourna à nouveau vers l’émissaire attendant, semble-t-il, une réponse.

Intérieurement, l'esprit du diplomate ferma les yeux et soupira. Il se retrouvait en terrain connu. Mais dans la réalité physique, il ne se laissa pas de répit. Les expressions du visage comptent autant que la rhétorique en diplomatie. Comme dans un certain jeu de carte du nord...un truc nain...le peau-Kair...enfin bref, c'était important quoi.

" -Vous me posez un problème interressant. Est-ce qu'il est légitime que nous autres humains exploitions vos propres montagnes, et est-ce que cela vous serait profitable?

D'un côté, ces montagnes, comme vous me l'avez dit, sont à vous. Elles vous appartiennent de droit et font partie de votre province. Les hommes n'ont rien qui nous lie à elle et qui autoriserait quelque revendication que ce soit la concernant.
Et vous avez des ouvriers qui y travaillent, et qui retirent maints tonnes de matières précieuses de celles-ci. Leur labeur vous apporte sûrement de nombreuses richesses, et les orques sont nombreux, exploitant de nombreux gisements.

Mais d'un autre côté, une industrie plus intensive des Monts Noirs aurait pour conséquence une plue-value de la production non négligeable, et sa répercussion sur les profits communs serait considérable.
De plus, les montagnes sont larges et hautes, et leurs filons profonds et riches. Cent mille Orques ne suffiraient pas à exploiter à plein régime tout l'or et le fer qu'ils contiennent, et les réserves présent dans en plein coeur de ceux-ci sont titanesques. Plus d'ouvriers, c'est une exploitation plus intensive, et comme je vous l'ai dit juste avant, plus de profit.

Or, Tirith Nindor a ces ouvriers."

Cette fois, le diplomate s'autorisa une inspiration brève, afin de se rafraichir. Il avait fait de son mieux et était plutôt fier de lui. Maintenant, tout reposait dans l'humeur du chef du Morannon, et de sa capacité à percevoir les bonnes affaires.

Le diplomate soupira une fois de plus dans son esprit, mais cette fois plus bruyamment, bien que lui-seul le ressenti.
Lorsque l'homme arriva, il ne put s'empecher de faire le rapprochement avec un autre conseiller Haradrim, dans une ville nommée...Os...Ostigur...il ne s'en souvenait plus. Faut dire aussi qu'on avait plus beaucoup de nouvelles du Mordor ces temps çi. Beaucoup de mystères à éclaircire. Mais pour l'instant, on discutait des pourcentages.

"-Eh bien, je pense que comme nous fournissons les ouvriers, et les moyens de transports, ainsi que le matériel à nos hommes, quarantes pour cent seraient plus appréciables.
Mais sachant que ces montagnes sont les vôtres, et que cette accord est un pas en avant pour nos deux cités, nous sommes prêts à vous reverser soixante pour cent de ce que nous retirerons. Ainsi, la proportion serait respectée."

Il avait soigneusement choisi ses arguments, et avait avec toute impartialité calculé les pourcentages les plus équitable. Les 10% en plus, il les avait rajouté parce que dans une négociation, il fallait toujours faire croire à l'autre qu'on pliait sous sa volonté, qu'on avait dû céder. Et, il devait le reconnaître, pour un Orque, le Seigneur de Morannon avait eu de la bonne volonté. Dire qu'au départ il ne croyait pas que ça marcherait...Mais ce n'était pas fini. Il fallait rester sur ses gardes.

Les Orques semblaient content, le maître des lieus sourit, un sourire encore plus sadique que le sourire de l’homme qui venait de s’occuper du marché.
L’homme prit un parchemin et commença à écrire.
Je crois que tout cela semble correct. Déclara le Chef.
Mais il reste un point à décider. Pendant combien de temps aurez vous une concession pour travailler dans nos montagnes ???
De plus, nous désirons délimiter une zone à votre exploitation.
Et vous commencerez à nous verser 70 pièces d’or pour délocaliser les Orques vivant dans la région des mines.



L’Orque caressant son arme semblait fâché de la tournure des événements.
Visiblement pour lui, les Gondoriens ne sont utile que dans une assiette. Mais les traces du cadavre qui avait été exécuté au début de la discussion et qui avait été enlevé par des Orques, semblaient le dissuader de faire une remarque.

Le Grand Orque attendait une réponse de l’émissaire en le toisant de son trône.
Il avait à ses côtés une grande masse, une arme puissante si on l’attaquait ou un moyen de faire taire ceux qui viendraient se plaindre ???

Très bien.
Le Chef regarda l'homme qui continuait de rédiger un texte.

La concession est donc de 5 ans et renouvelable si les deux partis le souhaitent.
Nous vous montrerons la région qui se trouve à une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de notre cité.
Nous attendons les 70 pièces d'or dans les plus bref délais.


L'Homme se leva enfin et amena le parchemin à l'émissaire.
Lisez et signer.
Il lui tendit une plume.

Citation :

De par ce contrat, les cités de Tirith Nindor et de Cair Andros sous la direction du Seigneur Tùor.
Ont la permission d'exploiter la zone appelée Gratarutz au Sud-Ouest de la cité du Morannon.

En échange, ils verseront 70% de tout ce qu'ils exploiteront à la cité du Morannon.
Ce contrat est signé et durera cinq ans au minimum tant que les gouvernements des deux groupes gardent leur contrôle.

Les hommes peuvent installer une partie de leur ouvriers dans les montagnes sans jamais s'approcher des villages Orques, sans jamais chasser sur les terres du Morannon.
Leur convois ont le droit de circuler, mais aucune grande armée ne doit se rendre à la mine sans en avoir demandé la permission au grand chef du Morannon.


De plus, Tùor s'engage à verser 70 pièces d'or le plus rapidement possible pour payer la délocalisation de plusieurs familles orques.

Ben ou est mon message ???
J'avais posté ici moi...

Bon ben je recommence... il y a 5 jours que j'avais répondu... désolé...


[RP]


Au loin des orques revenaient.
Ils avançaient lentement, mais surement. Une vingtaine à voir.
A nouveau, ils s'arrêtèrent avant d'arriver vers le bois, préférant voir autour d'eux que d'entre dans un piège.


Ils ne semblaient pas pressé et s'installèrent en sortant leur gourde.

Les orques regardaient devant eux.
Ainsi l’homme était de retour. Plusieurs d’entre eux souhaitaient vraiment massacré cet imprudent pour le dépouiller et rentrer fêter leur journée.
Mais leur chef avait été clair… mais comment cet avortons avait-il osé venir seul ???
C’est vraiment absurde pour les Orques.

Mais le Maître du Morannon n’était pas si stupide qu’il n’y parait… ou peut être était-il simplement bien conseillé… quoi que ce soit, la majeure partie des troupes présentes cette fois si étaient composées de la garde personnel du Grand Orque. Ainsi, il n’y avait que peu de risque de traitrise.
L’homme s’arrêta devant les Orques qui scrutaient les alentours pour vérifier que personne ne les espionnait.
Un des Orque prit les bourse et sous le contrôle de deux autres commença à compter les pièces.

- 1, 2, 3, 4, 5... , 6, 6
- Non, tu l’as djà dit !!
- Ha oui… alors 7, 8, 9… 37, 39…
- Non, après 37 il y a 38…

- Ha… tu es sur ???
- Je suis accord… ajouta le troisième.
- Ok, alors 38, 39, … 68, 69, 70. Le crompte est bon


Aussitôt les orques rangèrent l'argent et se mirent en chemin.
Suivez nous...

Tous commencèrent à marcher en direction des montagnes, les orques avançaient lentement, mais surement.
Doucement les montagnes s'approchaient doucement.

Enfin, ils arrivèrent devant un petit ravin et obliquèrent.
Plus loin, des Orques semblaient quitter les montagne... un convois d'une centaine d'orques environs.

Nous arrivons bientôt... Dit un Orque en souriant.

Ils marchèrent pendant encore plus d'une heure et débarquèrent devant un tas de ruine qui devait servir d'habitation pour les orques.

Voila, est juste après mason...
Des krestion