Forge : Chez Barag le noir

Un voile de sable et de poussière. Une cavalcade dans le désert. Un cheval qui hennit. C'était ça, la joie de chevaucher sous le soleil de plomb...
Suldaran mit pied à terre devant la forge. Une insigne grotesque "Chez Barag le Noir" pendait mollement, semblant devoir s'envoler à chacune des brises douces du désert.
Ce Barag prétendait être le meilleur forgeron de tout le Harad. Il avait intérêt à l'être réellement...

Suldaran entra dans le bâtiment, ravi de voir quelques armes de bonne qualité accrochées au mur. Il avisa un homme qui travaillait, annonça simplement :

- Messire son Altesse Royale Selenas I, Enfant-Roi de Pelarjiir, et Seigneur de la Cité du Scorpion Pelarjiir, Prince du Désert parmis les Princes, et Scorpion du Soleil Levant, du haut de son trône qu'il soit béni, vous demande augustement de fabriquer pour lui une dague de cuivre, et des dagues de lancer de la même qualité. J'ai l'argent sur moi.

Et il lança la bourse pleine sur la table.

- La moitié maintenant, la moitié quand vous aurez fini votre travail, et créé des armes de la meilleur qualité possible. Si mon maître, qu'il soit béni par les Sables, n'est pas content de votre travail, alors il récupéra son bien, tout aussi médiocre qu'il soit, mais vous laissera la moitié de l'argent, tout dans sa grande bonté, en échange de votre travail, acharné soit-il.

Sur ce, le Premier Officier de Godoric, Premier Général Corsaire des Armées de Pelarjiir, s'assit lourdement sur une chaise qui trainait par là, fixant le type en face de lui, et affichant la froide volonté de son seigneur.

- Si mon Sir est plus que satisfait, vous aurez, bien entendu, un complément de sa part. Il viendra chercher ses armes lui-même, un grand honneur pour vous.

Il dut se retenir pour ne pas poser ses pieds négligemment sur la table. Cela aurait été trop...trop.

*Hum...Selenas ne se contentera pas d'une seule dague, et il m'a fourni...hum...Cela me semble suffisant...*

Suldaran soupira un instant, et on put apercevoir les nombreuses rides sur son visage. Puis il répondit au forgeron :

- Mon seigneur m'a demandé de commander deux dagues de lancer. S'il vous plaît.

Tient, une marque de politesse...Suldaran avait fait un effort, pour une fois...Il ajouta :

- Mon Seigneur viendra chercher ses armes dans peu de temps...Trois jours environ. Pouvez-vous s'occuper de forger ses armes en ce laps de temps ?

Suldaran fronça les sourcils, avant d'hausser les épaules. Selenas n'avait pas précisé que la dague et les couteaux de lancer devaint être faits sur mesure. Lorsque le forgeron tira sa machine à compter et précisa le prix, Suldaran se retint pour ne pas sourire. Finalement, il répondit à la question du forgeron, apèrs s'être rapidement servi un verre de sa boisson, et l'avoir siroté vaguement.

- Eh bien, dans ce cas...La moitié de cette somme, soit 65 pièces d'or et une tonne et demi de fer. Le reste vous sera donné par mon maître en personne.

Puis il acheva de boire le verre cul-sec et reprit la bourse, en extrayant la somme demandée et faisant tomber pièce par pièce l'argent que semblait tant priser cet homme...

:oops:HJ : Désolé pour l'erreur, je corrige ça tout de suite !



Suldaran reposa le verre en soupirant "trop tard" et jura de ne plus recommencer. Néanmoins, il précisa que le petit convoi qui l'accompagnait avait été attaqué...Et que le fer était sauf, mais coincé dans le désert, près d'un oasis à quelques kilomètres. Le matériel qui manquait allait être apporté à la visite de Selenas. Pour le moment, le forgeron devrait se contenter de l'or.

A ce moment, une femme arriva à la porte de la forge, ses longs cheveux noirs tressés en une longue natte d'ébène qui retombait jusqu'à ses hanches. Une épée pendait à son flanc droit, faisant tinter son armure légère.

- Alors Suldaran, tu en mets du temps, on avait dit une heure, tu te souviens ? Ne me dit pas que tu as mis une heure et demi à traverser cette partie du désert ?

Suldaran bégaya un peu devant la jeune femme, et grinça des dents.

- Sellanna, retourne à la caravane, je t'en pries, je m'occupe de ça tout seul...On a fini, d'ailleurs...Pas vrai Barag ?

La fille le regarda un instant qui lui parut durer une éternité, puis elle s'en alla, remonta sur son cheval, mais resta près de la forge.

- Oui, à dans trois jours.

Suldaran bondit sur son propre cheval et partit au triple galop, suivi de près par Sellanna qui l'invectivait de mille et un noms d'oiseaux...



HJ : désolé, je sais, y'a pas plus court ! XD

Trois jours plus tard, comme il était convenu, trois tonnes de fer furent apportées à la forge par un convoi commercial qui, cette fois-ci, ne fut pas bloqué au milieu du désert...
Quelques heures après, l'Enfant-Roi arriva, escorté seulement de huits lanciers en armure lourde (dont Sellanna et Suldaran), et d'un homme chauve couvert d'une épaisse cape noire. Le cheval blanc de Selenas contrastait avec les autres, bruns pour la plupart, et de la jument grise de l'homme en noir.

Ce dernier et l'Enfant-Roi mirent pied à terre, accompagnés par Suldaran. Selenas entra d'abord dans la forge, suivi de près par Drôznha et Suldaran. Drôznha chuchota quelques mots au souverain, et Suldaran donna au forgeron le reste d'or promis.

Puis les mains royales s'avancèrent, prêtes à récupérer leur dû. Personne, à part l'homme en noir, n'avait prononcé un mot.


HJ : désolé pour la courtesse du message, mais je ne crois pas qu'il y ait besoin de trop de lignes ^^

Barak attendait tranquillement la venue du garçon
A son entrée dans sa forge, il s'inclina.
Soyez le bienvenue.

Il reçut son or et donna les trois dagues de lancer ainsi que la dague de cuivre en s'inclinant une nouvelle fois.
J'espère qu'elle vous plairont.


Il attendait un commentaire de ce jeune homme.
Il savait qu'il avait fait du bon travail... mais on ne sait jamais avec ces arrogants seigneurs.



[HRP]
Pas de problème, quand on a rien à dire, il ne faut rien dire
Tu reçois les armes.
Je te laisse éditer ton économie pour ce que tu paie au forgeron.

Barag, humble, s'inclina de nouveau devant Selenas, qui, après un moment, le pria de se redresser, et dit sincèrement :

- Mais non, messire Barag, c'est moi qui vous remercies. Vous avez fait du bon travail qui se doit d'être récompensé.

Drôznha eut un regard désapprobateur, et regarda avec mépris le forgeron, ce qui n'empêcha pas Selenas de remercier à nouveau l'homme et de lui promettre de revenir dès qu'il aurait à nouveau besoin de ses services. Sur ce, les trois hommes saluèrent le forgeron, ainsi que la jeune femme, et l'Enfant-Roi et son escorte repartirent dans le désert à vive allure, impatients de rentrer chez eux, et laissant le cheval brun.