3 Ennemis, 2 camps...

Alors que le village d'Eralor est en proie à la guerre civile suite à la disparition de la famille reignante à la bataille de Lystern, les armées de Regnak arrivent en face du village.
L'alerte est sonnée dans le village et rapidement, les combats cessent et une réponse à l'envahisseur est montée.

Tandis que les armées de Minas Tirith arrivent par le nord, toutes les troupes de cavalerie se postent à l'est.
Dans le village, le bruit de la précipitation a fait place à un calme et un silence de mort...

Troupes attaquantes : Marchemort :

- Hadrol
- 2000 Fantassins
- 1500 Rôdeurs de l'Ithilien
- 500 Chevaliers
- 200 Archers-Montés de Mistrand

Troupes défensives : Eralor :

Cachées dans la ville.

Il n'y a pas de palissade. J'attends le placement de tes troupes

L'armée de Minas Tirith avait établi un campement à quelques kilomètres au nord d'Eralor, ils y avaient passé la nuit, comptant attaquer au matin... Des sentinelles furent postées un peu partout autour du camp, et quelques Rôdeurs explorèrent les environs à la recherche d'agents ennemis. Mais la nuit se passa dans un silence absolu, les animaux nocturnes ayant fuis les alentours du camp de la Cité Blanche.

Au matin les habitants d'Eralor purent donc aperçevoir des milliers de soldats descendrent des montagnes et fondrent sur la ville, Hadrol avait compté autant sur l'effet de surprise que sur le chaos qui, selon les espions, régnait sur la cité depuis la mort de Dolan et le carnage subit par son armée... Les soldats aux armures luisantes, arborants les couleurs de Minas Tirith et portant l'étendard de la Cité Blanche approchaient... Leur pas et celui des chevaux résonnait dans la torpeur matinale de la plaine. Les oiseaux s'envolaient par dizaines devant l'armée en marche, eux seuls comprenaient le danger qu'elle représentait... Un ou deux kilomètres avant d'arriver devant la ville, le capitaine de la cavalerie se détacha du gros de l'armée, les chevaliers le suivirent et ils partirent vers le soleil levant...

Quelques dizaines de minutes après, les deux corps de l'armée se trouvaient face à la ville, le gros de l'armée au nord, et les chevaliers a l'est, profitant du soleil dans leur dos qui éblouirais leurs ennemis. Ils étaient positionés en cinq groupes de 100, chacun composé de cinq lignes de 20 chevaliers. Le capitaine, un certain Fradouin, était dans le groupe central, à côté du porte-étendard.
Hadrol de son coté dirigerait le gros de l'armée, 3700 homme sous ses ordres. D'une voix forte et autoritaire il lança :

"Soldats, aujourd'hui nous venons venger la traîtrise et la lâcheté des soldats d'Eralor et de leurs dirigeants ! Il y'a des mois de celà, ils ont voulu utiliser les troupes d'élites de Minas Tirith pour s'offrir la prise d'une ville, ils nous auraient fait mourrir pour rien ! Ils vont le payer ! Dolan avait promis la vassalité des siens si nous l'aidions, il a mentit, et nous allons prendre notre dû par nous même, ce soir, cette ville sera à nous, le chaos y règne, les habitants seront surement heureux de se plier devant nous pour apporter le calme et la prospérité à leur cité, si ils refusent... Tant pis pour eux..."

Il fit une pause et repris de plus belle :

"Maintenant nous allons voir s'ils sont disposés à se rendre sans combattre... Sinon, l'acier chantera et nous serons victorieux... Que les fantassins se mettent en position ! Je veux 15 lignes de 100 hommes à l'avant, en formation dispersée pour l'instant ! Derrière eux les Rôdeurs également 15 lignes de 100 hommes, arcs prêts à faire feu ! Sur les flancs je veux 250 fantassins de chaque côté, escortés de 100 Archers-Montés chacuns. En position !!"

Répondants immédiatement à ses ordres, les soldats se mirent rapidement en position, ils étaient à 110 mètres des premières habitations, mais ils ne voyaient personne pour l'instant. Hadrol fit un signe de tête au porte-étandard et celui-ci talona son cheval pour courir vers la ville. Il s'arrêta à une trentaine de mètres et cria :

"Peuple d'Eralor ! Comme vous pouvez le voir, nous sommes prêts à faire la guerre, il n'y a qu'une seule alternative à un bain de sang, offrez nous la direction de votre cité et tout entrera dans l'ordre, vous bénéficierez de l'a protection du Seigneur Regnak, dirigeant de Minas Tirith et Seigneur d'Osgiliath ! Acceptez et personne ne sera blessé ou tué ! Acceptez et vous vivrez une aire de prospérité comme, apparament, vous n'en n'avez jamais connu ! Le Seigneur Regnak à les capacités de faire grandir votre ville, prospérer vos commerces et faire grandir vos enfants dans la sécurité et loin du besoin ! Nous savons que votre ville est actuellement plongée dans le chaos suite à la mort de Dolan, réfléchissez, mettez un terme à celà en acceptant nos conditions, vous ne pouvez qu'y gagner !"

Il s'arrêta, conservant le reste de ses arguments au cas où les habitant enverraient des émissaires, dans le cas contraire, les belles paroles ne lui serviraient à rien, et le sang coulerais...

Hrp : Etant en plein commencement de déménagement et vu le fait que je pars vendredi à Paris chez ma soeur (qui a un ordi j'rassure), je donne le droit à marchy de diriger mes troupes d'aujourd'hui à samedi si besoin est, aprés je reprendrais le controle normal.

Un homme avançait vers Hadrol et ses troupes, il était seul... Aussi, conscient du risque qu'il prenait, Hadrol s'avança vers lui, une trentaine de mètres le séparait à présent de ses troupes. Il regarda l'homme avec un sourire mi-figue mi-raisin et lui répondit :

"Etre honnête ? Je l'ai été. Peut être n'ai-je pas tout dévoilé celà dit... Les véritables raisons pour lesquelles nous sommes ici ? C'est bien simple, nous venons prendre le contrôle de votre cité. Mais il me semble que celà a déja été dit...
Quant à la réputation que vous avez de Dolan, je suis bien d'accord avec vous, j'étais moi même le général qu'il tenta d'abuser à Lystern, voulant utiliser mes troupes comme de vulgaires paysans..."

Il fit une courte pause durant laquelle il sembla réfléchir à ce qu'il pourait ajouter, son regard se perdit dans le vague avant de revenir lucide d'un seul coup :

"Enfin... Il me semble que notre proposition ne puisse que vous avantager, si vous acceptez de vous soumettre à l'autorité de Regnak, votre ville prospèrera, si vous refusez, je lancerais l'assaut... Vous vouliez des paroles honnêtes, en voilà. Le choix est votre. Ou plutôt devrais-je dire, le choix d'une moitié de la cité est votre..."

A l'est de la ville, un autre homme s'était approché des cavaliers, Fradouin l'interpella :

"Qui êtes vous ? Voulez vous discuter ?"

Pour la première fois depuis le début de l'entretien, Hadrol eut un sourire sincère, la réponse la question de l'homme était inscrite dans ses gènes, par sa loyauté aux dirigeants de Minas Tirith. Il regarda l'homme et répondit :

"En quoi celà vous profiterais ? N'est-ce pas logique ? Mon Seigneur, Regnak, dirige deux villes, toutes deux ont une économie florissante, quelque soit votre économie, elle ne peux pas dépasser un tiers de la notre. A la vue de vos armées et de l'état de cette ville celà ne fait aucun doute... De plus, Minas Tirith et Osgiliath ne manquant de rien, si vous vous soumettez, votre ville aura l'entière attention de Regnak, et je donne 6 mois pour que votre économie soit gonflée au niveau de celle de la Cité Blanche et d'Osgiliath ! Vos défenses seront construites et une armée régulière entrainée pour vous défendre en plus du soutiens de deux autres villes.
Si vous coopérez, Regnak vous nommera peut être régent d'Eralor...
Acceptez, celà vaut mieux qu'un bain de sang, choisissez entre la mort ou la prospérité... Le choix me parait simple..."

A l'est Fradouin fut très étonné quand l'homme l'appela par son nom sans que celui-ci ne fut évoqué, malgrès tout il répondit :

"Vous connaissez mon nom... Etrange... Mais celà n'a pas d'importance, nous venons prendre le contrôle de la ville. Ralliez vous à nous et vous aurez la vie sauve ainsi qu'une ville prospère !"

Fradouin n'avait pas les talents de locuteurs d'Hadrol, mais essayais de s'en tirer...

Les paroles de Feaf étaient douces comme du miel, et sa voix enjoleuse. Fradouin sentit l'orgeuil monter en lui, mais il réussi à se contrôler et répondit avec calme :

"Je sais quelle est la situation chez vous, vous vous entre-tuez pour prendre le contrôle de la ville... Mais si vous vous ralliez à nous, le bain de sang cessera, nous serons trop nombreux pour vos adversaires et ils devront rendre les armes ou périr... Et pour votre soutien, vous serez peut être nommé Intendant d'Eralor par Regnak... Qui sait... Un avenir glorieux vous attend, saisissez le..."

Fradouin était à court d'arguments, il s'étonnait lui même d'en avoir trouvé autant... Maintenant il saurait si les armes devraient être tirées...

Au nord, Hadrol était en grande discussion avec l'homme, celui-ci semblait interessait, mais son honneur l'en empêchait encore. Hadrol répondit à ses doutes :

" Aucune garantie ? Vous pensez que nous nous emparerions d'une ville pour la forme ? Nous avons un avenir grandiose à construire, et celà passe par des cités riches et pospères. La mort de nos hommes n'est pas nécessaire ici, tout pourrais être réglé d'un seule phrase... Je ne sais pas exactement quel est l'état de votre économie, mais je peux vous assurez que vos rentrées de ressources seront multipliées par 3 voir par 5 ! N'est-ce pas assez ? Devez vous faire mourrir des hommes pour perdurer dans cette vie banale, sans brillance..
Jusqu'ici, Regnak fait prospérer deux cités, c'est une première preuve de ses compétences... Vous n'avez rien à perdre..."

Alors que Fradouin pensait en avoir fini de discuter avec Feaf, et que celui-ci allait prendre une décision, mais il recommença avec ses doutes et ses demandes de preuves de confiance... Il poussa un petit soupire et répondit :

" Quelle preuve puis-je vous apporter ? Je ne suis qu'un capitaine de Cavalerie, je tiens les rènes de mon cheval, pas ceux du royaume... Je sais seulement que Regnak est un dirigeant généreux, beaucoup des cavaliers ici n'avaient pas de quoi s'acheter un cheval de guerre, Regnak les a fournis... Il sera se montrer généreux si vous nous aidez à prendre le contrôle de cette ville. Quand à vos suspissions contre nous... Je ne sais pas comment vous pouvez imaginer que nous massacrerions ceux qui nous on aidé... C'est absurde et déloyale..."

De l'autre côté Hadrol commença à remarquer les regards que jettais l'homme vers la ville, celà ne lui plaisait pas du tout... Il demanda :

"Quelque chose ne vas pas ? Vous ne semblez pas très serein... Qu'êtes vous entrain de machiner dans la ville ? N'essayez pas de nous jouer un mauvais tour, car sinon vous ne pourrez jamais assister à la concrétisation des rêves de Regnak... Vous ne verrez jamais l'or couler à flot dans vos commerces grace aux mines d'or construites, aux forêts plantées, au forges et scieries bâties... Et vous ne verrez jamais vos soldats faire leur ronde sur un magnifique mur d'enceinte... Décidez vous MAINTENANT !"

Hadrol ne pouvait plus attendre, il avait assez discuté, et les manières de cet homme l'intriguaient...

Feaf regarda alors Fradouin au plus profond des yeux et répondit, tout en se frottant les mains :

Bien, je vous fais confiance. Alors, suivez-moi, nous allons entrer dans la ville et une fois dedans, je vous indiquerais comment surprendre nos ennemis. Si vous voulez cette ville, il faudra que vous les exterminiez tous. De la sorte, mon groupe et moi deviendrons maître d’Eralor et alors, nous pourrons passer sous la coupe de Regnak pour que je devienne l’Intendant ce cette citée.
Mais pour que ce plan marche, il vaudrait mieux que vous ne préveniez pas votre général. Mon homologue de l’autre groupuscule contre lequel nous combattons est sans doute en train de refuser l’aide de votre général.

Ils sont tétus et n’amèneront que la ruine sur Eralor par leurs idées néfastes et archaïques.

Alors, êtes-vous prêts à me suivre ?


De l’autre côté, Hadrol commençait clairement à s’énerver. De ce fait, l’homme cessa de toujours regarder vers la ville et lança un regard noir au général de Minas Tirith.

Et bien, je me décide maintenant ! Allez au diable, j’ai d’autres soucis en tête qu’à discuter avec un homme qui n’a ni la patience inhérente à son grade ni la lueur d’esprit qu’il nécessite. Sur ce, je vous souhaite une bonne bataille, si c’est tout ce qui vous intéresse plutôt que de dialoguer.

Il se retourna alors et s’apprêtait à partir…

Fradouin n'était pas très rassuré, mais après tout, que pouvaient quelques soldats contre un demi-millier de chevaliers aguéris ? Il décida donc de faire confiance à Feaf et leva la main pour indiquer à ses soldats de le suivre. Ils commencèrent donc à faire route vers la ville au petit trot.

Tout en avançant, Fradouin se porta à la hauteur de Feaf et lui demanda :

"Il serait temps que vous m'expliquiez votre plan messire, j'ai besoin d'être au courrant de tout pour vous aider de mon mieux à supprimer l'autre groupe !"

Et pendant les explications, Hadrol au nord regardait l'homme qui commençait à faire demi tour, il réfléchit un instant et le rappela :

"Attendez ! Je suis sur que le chef du groupe contre lequel vous vous battez est en ce moment entrain de parler à mon capitaine de cavalerie, c'est un homme intelligent pour ce qui s'agit de mener une charge, mais en réthorique il n'excelle pas, alors avant qu'il se laisse entrainer dans un piège, expliquez moi rapidement quelles sont les raisons de votre guerre intestine, et montrez moi que c'est vous que nous devons aider et pas l'autre groupe..."

[HRP : Bon, ça va être un peu chaud pour faire un groupe en combat et l'autre en diplomatie. Du coup, je n'indique pas le nombre de tours. De toute façon, on s'en passera ]

Feaf regarda Fradouin alors que les troupes avançaient lentement. Il lui parla :

Les ennemis sont du côté de votre autre armée. Nous, nous sommes juste derrière eux. Ce qui fait que ce côté du village n'est pas défendu. Dès lors, vous devriez buter contre nous, environ 150 mètres après l'entrée du village.
Mes hommes vous laisserons passer. En effet, une fois dans le village, j'irais dans une des maisons. A l'entrée, j'ai des noeuds rouges à attacher à vos montures. Un signal que mes amis comprendrons.

Ils entameront alors le combat contre nos ennemis, et l'un des notres vous indiquera une route pour les prendre à revers!
Et je deviendrais intendant...

ponctua l'homme qui allait tromper ses alliés...


Hadrol, comprit enfin le comportement de l'homme d'Eralor et parla. Celui-ci s'arrêta et écouta les propos du général de Minas Tirith. Il souffla, se retourna vers Hadrol et tout en avançant vers lui, parla :

Vous comprenez enfin! Vous en mettez du temps! Evidemment qu'un de nos ennemis va s'allier à lui pour nous éliminer nous! Il va surement lui proposer la victoire en échange d'un rôle au service de votre souverain.
D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle nous nous battons. Ils veulent nous dominer et nous exploiter. Mais nous ne voulons pas vivre sous la coupe d'autrui. Dès lors, vous pouvez nous aider, mais pour etre honnêtes, nous, nous ne nous rallirons pas à vous et vous combattrons si vous pensez nous controler!

Une flamme brillait dans le regard de l'homme. Il aimait la liberté plus que tout et ferait tout pour la garder!

Fradouin écoutait Feaf au fil de leur avancée vers la ville, il leurs restait quelques dizaines de mètres avant d'y entrer. Fradouin laissa Feaf le distancer d'un ou deux mètres et leva le poing droit serré... Ses troupes comprirent, ils devraient être aux aguets d'une trahison, rien ne prouvait la bonne foie de l'homme d'Eralor, dont le seul désir semblait le contrôle total de la ville... Puis il talonna à nouveau son cheval et demanda a Feaf :

"Mais dites moi, pourquoi des noeuds rouge ? Comment vos hommes pourraient nous confondre, il me semble que vous n'avez pas de cavalerie ici... Et nos armures bleue frappée de l'Arbre Blanc devrait suffire à nous faire reconnaître non ?"

Et toujours discutant, ils continuèrent leur chemin, vers la gloire, vers la mort...

Hadrol lui, contrairement à son habitude, commençait à perdre patience, cette bataille aurait du être rapide et simple, mais cet homme lui avait embrouillé l'esprit, il semblait honnête, mais ne se rallirais jamais à la bannière de Minas Tirith, ne voulant apparement pas comprendre que ce n'était pas une vie de servitude qui l'attendait... Hadrol releva la tête vers lui et répondit :

"Vous non plus vous ne comprenez pas... La vie qui vous attends si vous rejoignez la bannière de Minas Tirith n'est pas une vie de soumission et d'obéissance, pour le peuple celà ne sera que bénéfique, sa condition de vie s'améliorera nettement. Mais il n'y a que pour les hommes de pouvoir, les hommes comme vous ou moi, que celà change, je conviens que laisser les rènes à quelqu'un d'autre est compliqué, mais s'il en allait du bonheur de mon peuple, je n'aurais pas hésité une seconde !"

Il fit une pause, semblant réfléchir rapidement et reprit :

"Toutefois, si ce que vous dites à propos de vos ennemis est vrai, je n'ai d'autre choix que d'entrer dans la ville au secours de mon capitaine et de ses hommes, celà au moins comprenez le, laissez moi et mon armée passer dans votre ville et régler le compte à vos ennemis, ensuite nous parlerons plus tranquillement. Je n'ai pas d'autre choix..."

L'homme ne pourrait refuser, Hadrol lui proposait la destruction de ses adversaires et pour l'instant la vie de ses hommes, et ce jusqu'a une décision diplomatique ou militaire...

Fradouin laissa Feaf attacher le ruban rouge sur son cheval, puis désigna 5 hommes pour l'aider. Les chevaliers mirent pieds à terre et empoignèrent des rubans avant de les accrocher aux jambes des chevaux. En attendant, Fradouin se mit à réfléchir, il avait agit de son plein grès, sans respecter les ordres de Hadrol, en fonction du dénouement de la bataille celà pourrai l'élever au rang de général ou le faire pendre... Il répondit à Feaf qui n'arrêtait pas de rabacher qu'il serait Intendant :

"Nous verrons celà une fois que tout ça sera fini, d'ici là assurez vous que nous puissions gagner !"

De son côté Hadrol avait bien sentit qu'il avait touché un point sensible, il en profita pour surenchérir :

"Regnak est tout sauf un Seigneur tyrannique ! Dernièrement il a offert une centaine de ses chevaux à son peuple pour le simple bonheur et plaisir de celui-ci ! Je sais que d'ici peu il fera construire des silos à grain pour stocker des provisions en l'attente d'un hiver plus rude que les autres ! Regnak n'as d'autres vues que le bonheur de son peuple. Bien sur celà passe aussi par la conquête, mais il ne combat que pour la prospérité des siens... Quand à votre marché, je l'accèpte, toutefois il faudra faire attention à mes chevaliers, ils risquent d'avoir été trompés par l'autre camp, il faudra les aider. Gagnons cette bataille et ensuite nous enverrons un message a Regnak pour qu'il vienne en personne, à présent si vous le voulez bien, il faut nous hâter, sinon Fradouin et ses cavaliers risquent de se lancer contre vous, mais quand ils me verront, ils nous rejoindrons ! En avant !"

Alors que Feaf terminait d’attacher les rubans aux montures avec l’aide de 5 chevaliers, certains cavaliers jetaient des regards inquiets vers les maisons alentours, craignant une traitrise de la part à l’homme à la coupe de moine et au nez aquilin. Surtout que son sourire augmentait au fur et à mesure qu’il achevait sa tâche.

Quand il eut terminé sa besogne, il retourna poser le panier qu’il avait en main contre un mur. Au moment où il s’abaissa et jeta un regard noir à Fradouin, un des chevaliers vit un reflet brillant dans une maison. Il tira alors sur les rennes de sa monture qui se cabra.

Des hommes ! Nous sommes tombés dans une embuscade !
Et comme pour conforter ses dires, les vitres et les portes des maisons alentours explosèrent. Des hommes en armes sortirent par les portes alors que des archers lâchaient une volée vers les chevaliers. Celui qui avait averti les autres esquiva une flèche qui lui était destinée en parant de son bouclier.

Mais rapidement, ils furent tous entourés de troupes d’infanterie, tandis que des maisons venaient des tirs d’archers.

Feaf restait hors de la mêlée, se frottant les mains. Son plan avait parfaitement fonctionné. Restait à ses hommes à s’occuper du reste.


Plus loin, Hadrol et l’homme se mirent d’accord. Dès lors, il regarda une dernière fois Hadrol.

Bien, nous sommes donc d’accord. Appelez-alors vite vos hommes. Une fois regroupés avec eux, nous pourrons attaquer. Mais je serais à l’avant de votre armée. D’une dizaine de mètres. Ainsi, je préviendrais mes hommes de ne pas tirer. Il faut absolument qu’ils ne vous attaquent pas et aillent se battre dans l’autre côté de la ville si nous voulons sauver les votre ! Vous pouvez même demander à l’un de vos archers de s’occuper de moi si je vous trahi.

En effet, l’homme avait raison de vouloir rallier les troupes de Minas Tirith. Lui et Hadrol parlaient à 30m de la ville, mais le reste de la troupe était à 110 m de celle-ci.
Mais ce qu’il demandait pour prévenir était encore risqué. Enfin, c’est ce qu’aurait pensé Hadrol s’il n’avait pas vu la sincérité que recelait le regard du natif d’Eralor.

Fradouin n'avait pas quitté Feaf des yeux tandis que celui-ci finissait d'équiper les chevaux de rubans, au fur et à mesure qu'il approchait de la fin ses gestes semblaient plus fébriles, comme si l'exitation montait en lui, d'ailleurs son sourire en disait long sur cette exitation, il manigançait quelque chose...

Fradouin regarda ses hommes, ils étaient tendus et prêts à réagir à la moindre incartade, la majorité d'entre eux avaient la main posée sur la garde de leurs épées et regardaient fièvreusement autour d'eux.

Puis son regard se reposa sur Feaf, celui-ci venait de terminer sa besogne et se dirigeait vers la maison pour y reposer le panier, mais en se retournant il lança à Fradouin un regard chargé de haine mais aussi de malice diabolique. Ce regard mis fin aux doutes du capitaine de la cavalerie, et au moment où il tirait son épée du fourreau, l'un de ses hommes hurla un avertissement :

"Des hommes ! Nous sommes tombés dans une embuscade !"

Un immense fracas retentit à ce moment là, les vitres volant en éclat, faisant pleuvoir des débris de verre sur les chevaliers en armure et leurs chevaux carapaçonnés. Certains d'eux se cabrèrent mais leurs cavaliers les maîtrisèrent rapidement, seulement à la pluie de bris de verre s'ajoutèrent des flèches tirées depuis les maisons... Tilo le chevalier qui avait averti ses compagnons para aisément la flèche qui lui était destinée, mais certains n'eurent pas cette chance, car bien qu'en armure intégrale et leurs chevaux protégés, ils n'étaient pas invulnérables, et quelques hommes ainsi que des chevaux tombèrent en criant où en hénnisant...

Fradouin réagit instantanément, se baissant pour éviter la flèche qui lui était destinée, il attrapa le cor accroché à sa ceinture et le porta à ses lèvres, il souffla une fois dedans, une deuxième fois, mais au moment où il inspira une troisième fois pour souffler à nouveau, une nouvelle flèche frappa le cor en ivoire, le faisant exploser dans les doigts de Fradouin et stoppant net la note grave qui avait commencé à s'échapper... Celà fit revenir le capitaine à la réalité, ils étaient entourés et devaient réagir le plus vite possible, et c'était à lui d'indiquer la marche à suivre à ses hommes, il hurla :

"Chevaliers ! Occupez vous des fantassins ! Ils ne peuvent pas sortir massivement des maisons, éliminez les un par un ! Que chaque Chevalier ne combattant pas fasse tout pour protèger ses frères d'armes des flèches ennemies ! Pour l'honneur ! Pour Minas Tirith ! Combattez !"

A ces mots les chevaliers les plus proches des maisons sortirent leurs épées, prêts à en découdre avec la pietaille qui leur ferait face, déja les premiers coups d'épée étaient échangés, les premières gouttes de sang versées... Les chevaliers au centre de la rue, ne pouvant pas combattre, avaient les yeux rivés sur les archers, leurs boucliers en bois dressés, prêts à intercepter les flèches et peut être à sauver provisoirement la vie de leurs compagnons, augmentant ainsi le temps qu'ils avaient avant que les renforts arrivent... Si jamais ils arrivaient...


Hadrol acquièça aux paroles de l'homme, il lui répondit tout de même :

"Je vous fait confiance, même si celà doit me coûter la vie après... Rejoignez la cité et prévenez vos hommes de ne pas tirer, je vous suivrais de près avec mon armée, je vais de ce pas donner les ordres à mes hommes !"

Il fit pivoter son cheval, et le talonna pour partir au galop, mais au bout de quelques mètres il tira comme un fou sur les rènes et se figea, la tête tournée vers la ville... Le cor de Fradouin avait résonné dans toute la cité et bien en dehors, la cavalerie venait de tomber dans une embuscade ! Il se retourna vers ses soldats, ceux-ci avaient également entendu le bruit du cor, et au signe de leur Général, ils se mirent en route vers la cité au pas de course. Hadrol talonna à nouveau son cheval et fit signe au capitaine des mercenaires de courrir au secours des troupes de Fradouin, même s'ils ne l'entendraient surement pas il cria :

"Rejoingez l'entrée Est ! Fradouin doit s'y trouver, prenez l'ennemi à revers et débarrassez la cavalerie de ce merdier !"

A présent il devait reprendre le contrôle de ses troupes, il se dirigea au galop vers les premiers rangs pour les rejoindre.

La discipline des soldats de la Cité Blanche fit son effet, les chevaliers prirent l'avantage sur leurs ennemis à pieds malgrès l'effet de surprise, et ils élimininaient les fantassins les uns après les autres... Les gestes des chevaliers devenaient presque mécaniques, attaque, parade, riposte, parade... Et leurs épées trouvaient la chair des ennemis à la moindre faille, faisant couler le sang à gros bouillon dans la rue...
Pendant ce temps les archers ennemis continuaient de prélever lentement les vies des hommes de Fradouin, bien que certains d'entre eux s'acharnaient à essayer de bloquer un maximum de flèches, sans grand succès malheureusement... Mais les armures des chevaliers et les carapaçons de leurs montures jouaient en leur faveur, et les flèches n'avaient pas un grand impact sur le combat, du moins pour le moment...
Alors que tous les chevaliers sur les côtés du groupe combattaient, certains au centre n'avaient rien à faire et regardaient partout autour d'eux pour trouver une faille a exploiter, un vide à combler où un camarade à aider. Une dizaine d'entre eux apperçurent au même moment les renforts des hommes d'Eralor qui fondaient sur eux à grande vitesse. L'un d'eux en averti Fradouin qui se débarassa de son adversaire d'un revers d'épée, lui tranchant la jugulaire. Le capitaine, fit reculer son cheval et un chevalier pris sa place immédiatement, prêt à affronter un des fantassins d'Eralor. Fradouin tourna la tête vers les cavaliers ennemis qui approchaient et remarqua qu'ils étaient suivis par de nombreux fantassins, il réfléchit et décida de la marche à suivre en une fraction de seconde, puis il ouvrit la bouche et hurla :

"Je veux que cent d'entre vous contrent la charge ennemie ! Les cavaliers au centre vous remplacerez immédiatement ceux partis au combat ! En avant ! Combattez pour vos vies et celles de vos frères !"

Entendant ces ordres, une centaine des cavaliers les plus proches des ennemis arrivants rompirent le combat, la plupart en frappant leur ennemi du moment avec le plus de force possible et firent pivoter leur cheval avant de les lancer à toutes vitesse vers les cavaliers ennemis en hurlant. Les chevaliers au centre inactifs ou presque jusqu'a présent les remplacèrent immédiatement contre les fantassins qui sortaient toujours des maisons... Le combat augmentait en intensité de minutes en minutes...

Hadrol venait juste de rejoindre ses troupes et hurla :

"Soldats ! Une partie des hommes d'Eralor vont nous aider à secourir le Capitaine Fradouin et ses chevaliers, je veux une entière colaboration avec eux, nous n'avons pas le temps de discuter plus longtemps ! En avant !"

En quelques mots il fit passer l'ordre de la charge et des milliers de soldats commençèrent à courir vers la ville, les mercenaires eux avaient déja commencés leur course vers l'entrée Est de la ville, avec un peu de chance ils arriveraient à temps pour aider les chevaliers... Avec un peu de chance...

Le combat entre les chevaliers de Minas Tirith et les troupes de Feaf continuait avec acharnement ! Nul ne voulait laisser l’adversaire prendre le dessus et les fantassins s’alliaient à plusieurs pour faire choir les chevaliers et les achever une fois au sol, leur épaisse armure les empêchant de se relever rapidement. Une autre méthode consistait à s’attaquer aux chevaux, méthode cruelle qui déstabilisait quelque peu les hommes de Fradouin, augmentant la haine dans leur cœur et la force de leurs coups, en même temps qu’elle diminuait leur sang-froid et leurs facultés de raisonnement.
Alors que les tirs d’archers continuaient, une centaine de chevaliers se détacha du gros de la troupe pour foncer droit sur leurs nouveaux ennemis. La charge fut rapide et violente ! Plusieurs membres ou têtes furent tranchés et beaucoup de vies furent fauchées. Ensuite, une fois les troupes enlisées, un combat s’engagea entre les troupes d’élite des deux camps.
Mais Fradouin, qui avait jeté un coup d’œil au combat des cavaliers pour voir si ses troupes prenaient le dessus eut un doute. Comme si deux contingents, deux groupes, composaient cette troupe de cavalerie.

*Qu’est-ce que cela signifie…*

Mais il fut stoppé en pleine réflexion par un ennemi et du reporter ses questions pour plus tard afin d’éliminer ses assaillants qui avaient perdu plus de cinquante hommes alors que ses pertes étaient inférieures de plus de moitié. Il restait environ une unité de fantassins ennemis, peu de choses en somme, si ce n’était cette pluie de trait et cette cavalerie ennemie qui était engagée par ses propres hommes qui était là, telle une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes…

Dans la plaine, Hadrol et ses hommes continuaient d’avancer vers la cité. Ils étaient maintenant à une petite cinquantaine de mètres tandis que les mercenaires, eux, avançaient à pas rapide vers les troupes engagées.

Les Chevaliers se battaient avec acharnement, leurs épées montant et retombant sans relâche, faisant jaillir des étincelles quand elles rencontraient l'acier, et gicler le sang lorsqu'elles rencontraient la chair... Jusqu'a présent ils avaient pris l'avantage malgrès qu'ils fussent encerclés, mais celà n'empêchait pas qu'ils tombaient parfois, assaillis par plusieurs Fantassins en même temps, Fantassins qui à présent n'avaient plus aucun scrupules à s'attaquer aux montures des Chevaliers pour les achever plus rapidement, lorsqu'ils se rendirent compte de celà, la colère enfla encore dans le coeur des Chevaliers, car leurs montures étaient parfois des compagnons de toujours à qui ils étaient extrèmement attachés. Ils repartirent donc au combat avec plus d'entrain, la colère commençant à prendre le dessus sur la discipline ils attaquaient avec de plus en plus de hargne, négligeant parfois un peu trop leur défense... Le combat ne semblait pas encore prêt à s'arrêter, mais si celà continuait à ce rythme ils en sortiraient vainqueurs.
Ayant momentanément été repoussé au centre des Chevaliers par les fantassins ennemis, Fradouin pris le temps de souffler un peu et d'analyser ce qu'il se passait autour de lui. Ses hommes se débrouillaient bien, mais les nouveaux venus sur leur flanc le dérangeaient, il semblait qu'il y'eu deux groupes parmis les cavaliers ennemis, les troupes d'Eralor se seraient elles alliées pour lutter contre un ennemi commun ?
Il devait absolument différencier les deux camps et privilégier l'attaque sur celui de Feaf, peut être ensuite pourrait-il empêcher un bain de sang contre le second camp...
Fradouin porta donc toute son attention au combat qui opposait les cavaliers et observa leurs armures pour tenter de différencier deux camps... Chose fort difficile en pleine bataille, mais il se devait d'essayer !

Pendant ce temps l'armée continuait d'avancer au pas de course vers Eralor, Hadrol encouragait les hommes qui l'entourait et jetta un regard vers les mercenaires qui disparaissaient de sa vue, fondant vers l'entrée Est pour porter secours aux Chevaliers...

Deux camps semblaient se distinguer parmis les cavaliers ennemis, et même parmis les troupes qui les accompagnais, certains portaient un brassard rouge et Fradouin décida qu'il s'agissait des hommes de Feaf, il pris son inspiration pour lancer ses nouveaux ordres :

"Concentrez vous sur les..."

Mais ses yeux glissèrent vers l'arrière de la mélée et il vit arriver près d'un millier de nouveaux soldats, apparements peu enclins à la discussion... Mais si leurs intentions étaient à l'encontre de Minas Tirith, ils ne seraient pas une menace direct, les fantassins bloqués derrière les cavaliers et les fantassins luttant déja contre la centaine de chevaliers envoyés par Fradouin en contre. Et les archers ne pourraient tirer sans risquer de blesser ou tuer certains des leurs... Il reprit donc courage et lança cette fois clairement son ordre :

"Camarades ! Concentrez vous sur les troupes portants un brassard rouge !"

Puis devant lui, un chevalier fut mis à terre par trois fantassins, deux d'entre eux s'étant attaqués à sa monture pendant que le troisième occupais le chevalier, il fut achevé rapidement mais trouva la force de planter son épée dans le flanc d'un de ses agresseurs.

Fradouin profita de l'occasion pour se porter à nouveau en première ligne, hurlant pour effrayer ses ennemis et pour que ses hommes l'entendent et voient que même leur chef combattait pour eux, gonflant leur coeur de courage !


Hadrol arrivait aux premières maisons, des hommes qu'il ne connaissait pas lui faisait de grands signes et lui intimait de se presser, il tourna la tête, ses hommes le suivaient de près, leur détermination se lisait sur leur regard et ils suivraient leur chef jusqu'au bout du monde, si il donnait sa confiance à ces hommes, ils avaient la leur, ils traverseraient donc la ville sans méfiance, se concentrant sur les ordres et les indications d'Hadrol et de l'homme avec lequel il avait parlementé.
Hadrol leva son épée et accelera encore, ses hommes firent de même...

De leurs côtés les Archers-Montés continuaient leur course vers Fradouin, ils pouvaient déja entendre les combats et appretèrent leurs arcs pour défendre les chevaliers...