Mistrand lance l'assaut !

Pour la seconde fois, les troupes de Mistrand attaquent un village pour s'en emparer et accroître la taille de l'Empire. Les habitants de Riavod sont de fiers pêcheurs, habitués aux raids par la mer et le fleuve. Un peuple brave et méfiant.

Mais face à l'Ost qui n'a rien à voir avec un boutre et quelques pirates, que va faire le village ?




Note : Autour de la ville le terrain est plat, de la plaine, et des plages sur la côte.

Attaquant, Mistrand :

Sur mer :

3 frégates avec 1 balistes chacune
300 fantassins à hache
300 archers

Sur terre :

700 archers
600 fantassins à hache
150 cavaliers lourds
1240 hallebardiers
Un général encapuchoné avec une épée bien brillante
12 balistes

Défenseur, Riavod

Troupes dans le village, derrière la palissade. On peut néanmoins aperçevoir depuis les bateaux de Mistrand qu'une frégate mouille dans le port.


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NB : Donc la ville possède une palissade. J'attend ton déploiement ! Je suis rentré chez moi ce midi spécialement pour toi mon grand^^.

HRP : Michiiiiiiii ^^ (Et la balise t'en fait quoi ?^^)



Enjoy Ere'

HRP : Ennejoille aussi^^.

Le déploiement des troupes de Mistrand s'effectua dans l'ordre et la discipline. De même, sur mer, aucun incident n'était à déplorer.

Du côté de la ville, on pouvait aperçevoir des visages curieux regarder par dessus la palissade ce qui se passait à l'extérieur de la ville. Les visages passaient alors du stade "curieux" au stade "craintif". Le seul mouvement adverse discernable fut celui d'hommes se précipitant vers les tours de guet en bois, et une fois les écheles grimpées, mettre en batterie deux balistes menaçantes.

Lorsque les émissaires de Mistrand s'avancèrent, dont le mystérieux général, on put sentir une agitation palpable dans la ville. Les portes renforcées de la cité s'écartèrent pour laisser passer un gosse d'une dizaine d'années. Richement vêtu, il portait une belle chemise de lin passée sous une veste de velours rouges brodées d'or. Sa mine avait l'air assurée, et on pouvait discerner un air noble sur ces traits aquilins.

Le garçon portait quelque chose dans ces mains. Il s'approcha d'un pas égal des représentants de l'armée assiégeante et leur tendit ce qu'il avait dans les mains : du pain et du sel. Ainsi, il informait que les émissaires étaient sous le couvert des lois de l'hospitalité et qu'ils n'avaient rien à craindre de l'autre côté de la palissade, du moins le temps des négociations et leur fin.

Le garçon commença alors :

"-Si vous voulez bien me suivre messires, mon père vous attend à l'intérieur. Indiposé à cause d'un mal qui le ronge, il m'a envoyé vous accueillir."

Le prince, car c'était bien son titre écouta d'un air neutre la discussion qui s'ensuivit entre les trois représentants de la cité du seigneur Naen. Mais, lorsque les Mistrandiens s'accordèrent sur la necessité de négociations, il s'autorisa un sourire de contentement avant de reprendre :

"-Je vous suis gré d'accepter. Mon père se trouve au palais, veuillez me suivre."

Le garçon commença donc à retourner vers la ville, avec les Mistrandiens sur ses talons. Ils arrivèrent enfin aux portes, et l'on pu aperçevoir qu'à l'intérieur les habitants étaient sur le pied de guerre : de nombreux hallebardiers et archers étaient dans la rue, prêt à un éventuel combat.

Après avoir traversé une rue, puis tourné à gauche en franchissant une jolie place, le petit groupe parvint au palais. Le "palais" était en fait une bâtisse en pierre de taille, mais n'avait rien de forcément très glorieux dans son architecture robuste.

Des sentinelles gardaient la porte et les émissaires furent introduits rapidement : les lourdes portes à deux battants pivotèrent, et les délégués de l'armée assiégeante parvinrent dans une grande salle d'une vingtaine de mètres de long, peu éclairée, bordée de colonnes de pierre. Un tapis rouge menait jusqu'au trône. Les torches jettaient des ombres inquiétantes sur les murs.

Le vieil homme perché sur le trône devait être le roi. Il portait une maigre barbe effiloché, et son visage pâle et ridé trahissait une grave maladie.

Néanmoins, les deux yeux du vieillard étaient très vifs, emprunts de sagesse. Des serviteurs apprêtèrent des chaises pour ceux de Mistrand. Une fois tout le monde installé, les serviteurs laissèrent le roi avec les émissaires, ainsi que quatre gardes, hallebardes au poing et gardant la porte principale.

Un longue quinte de toux secoua le roi. Puis, il commença d'un ton malicieux que l'on n'aurait jamais soupçonné de sa part en le voyant :

"-Que me vaut l'honneur de votre visite gente dame et nobles sires ? Vous avez une belle escorte dite moi !"

Le vieux roi écouta docilement la diplomate parler. Son visage restait de marbre et il ne trahissait pas grandes émotions, même si on savait que à l'intérieur il pesait en cet instant toutes les décisions possibles.

Le vieillard fit sonner une clochette posée sur une tablette non loin de lui. Un serviteur arriva d'une porte sur le côté. Le vieillard lui glissa quelques mots à l'oreille puis lui donna congé.

Il reporta son attention sur ceux de Mistrand. Le vieil homme sourit et répondit calmement :

"-Vous allez directement au but ma chère. Ne nous pressons pas trop. On ne prend pas ces décisions à la légère comprenez vous ? J'imagine que vous devez avoir faim ?"

A ce moment là, le serviteur de tout à l'heure et d'autres entrèrent avec une planche et des tréteaux. D'autres suivirent, portant des plats de poissons. C'était la spécialité de la cité. L'on apporta aussi quelques miches de pain, de l'eau et de l'ale.

Le roi reprit :

"-Je vous en pris mes amis, mangez. Le poisson est bon, l'eau fraîche".

Le vieux roi éclata de rire aux propos des Mistrandiens. Un serviteur déposa de la nourriture sur sa tablette et le roi en consomma un peu, lentement, en prenant son temps, avant de commenter joyeusement:

"-Le poisson nous nourrit belle dame. Nous en mangeons beaucoup, car notre ville est tournée vers la mer et nous en procure à profusion."

Il se pencha en avant, malicieux :

"-Mais ne croyez pas non plus aux racontars selon lesquels nous nous habillons avec des écailles de poissons et construisons nos maisons avec leurs arêtes. Quant aux rumeurs selon lesquels nous couchons avec des thons, elles ne sont pas du tout fondées !"

Toujours aussi joyeux, il rajouta salacement:

"-Encore que le capitaine de la garde...sauf vot' respect ma dame, mais quel cul elle a madame la capitaine !"

Il continua alors tranquillement son repas. Ayant fini de manger, le vieillard soupira avant de reprendre :

"-Sur certains points je dois concéder que vous avez raison. Les jeunes ne sont plus comme avant...je me souviens des récits de mon grand père qui me racontait sa jeunesse et ses raids contre ceux qui forniquent avec leurs chevaux ! Lointaine époque..."

Le vieillard hocha de la tête. Il se redressa un peu sur son trône et toussa. Un mouchoir de soie rouge surgit dans sa main. Assurément pour cacher le sang qui lui sortait des tripes par la bouche...

"-Ce que vous me dites est bien tentant. Le peuple de Rhûn n'est pas pacifique nous le savons bien ! Je ne vous sortirais pas des imbécilités selon lesquels nous voulons la paix...ce genre d'argument est bon pour les lâches de l'Ouest."

Il fixa intensément le général Mistrandiens, d'un ton perçant :

"-Mais n'allez pas penser que la guerre nous est inconnue. Les pirates nous assaillent souvent, et nos armes nous protègent souvent efficacement. Nous savons que vous seriez un autre morceau en cas de combat, enfin j'espère que nous parviendrons à un accord, mais les veuves pleureront tout de même en nombre chez vous."

Il toussa avant de continuer :

"-Mais j'arrête ces menaces provocantes, veuillez m'en excuser...je ne suis pas contre à une réunion avec un Empire, mais posément pour, la terreur des hommes de l'Ouest est notre union. Néanmoins ce qui me turlupine c'est ce terme de "soumission totale". Comprenez, les lois antiques de la vassalité sont ce qu'elles sont, vous ne pouvez voir mon village comme un vivier en hommes et une corne d'abondance. Mon village c'est aussi des traditions, des hommes avec leurs convictions et coutumes."

Il saisit une coupe de vin et en sirotant un peu :

"-Délicieux..."

Le vieillard se gratta le menton d'une main avant de repartir rapidement:

"-Je préfère cela en effet...mais ne nour prenez pas non plus pour des pêcheurs sur la paille et sans le sou. Notre cité donne sur la mer et est à l'embouchure d'un fleuve : vous imaginez bien que nous pouvons subsister à nos besoins sans problème avec tout le commerce ayant lieu en ce village à la croisée de voie commerciales. "

Il toussa de nouveau, expulsant des glaviots rouges qu'il dissimula dans le même mouchoir :

"-Ce qu'il faut que vous compreniez c'est que le pouvoir c'est le peuple ici. Et il m'aime. J'ai fait passer ce hameau de pêcheur pouilleux à un village dynamique et tourné sur le commerce régional. Si ratification à votre empire il y a, je ne veux pas non plus être un simple pantin de votre seigneur. Obéissance oui. Coopération oui. Mais tant que je suis vivant et que je vous donne une légitimité en ce village par ma parole."

Il ricana un peu :

"-Je sais que je peux paraître un peu prétentieux pour un homme qui a un ost immense à ses portes, mais il en va ainsi chez nous. Les pêcheurs de Riavod sont un peuple fier et méfiant. On ne le contrôle pas avec le bâton d'une domination sans partage."

L'homme acheva d'un ton doux :

"-Je veux la place qui m'est dû dans cet Empire."

Le vieillard posa ses yeux sur le général. Il était clair que ce dernier semblait s'exciter de plus en plus...si ce militaire finissait ça en bain de sang durant les négociations le retentissement allait être grand en Rhûn.

Il se pencha en avant et reprit :

"-On m'appelle Lord Uyrûn..."

Le vieillard reprit de nouveau un peu de vin, sans pour autant cesser de fixer les émissaires de Mistrand. Il fit tourner le verre dans sa main burinée avant de le reposer.

"-Voilà qui me paraît plus raisonnable belle dame. Je pense que tous à été dit. Je vous prie de bien vouloir me laisser réunir le conseil des Anciens pour discuter de cela, et nous vous donnerons notre réponse demain à l'aurore. Normalement nous prendrions bien plus de temps pour ce genre de décision mais vu vos moeurs pressés nous allons faire cet effort."

Les villageois gardèrent leurs portes ouvertes durant la nuit pour signifier leurs intentions pacifiques. Néanmoins, on pouvait clairement voir que des sentinelles veillaient en nombre et que la moindre folle tentative pour profiter de cet état des choses était vouée à l'échec.

La nuit passa avec son lot de questions dans les coeurs, d'un côté comme de l'autre. Un accord allait-il être trouvé ? Les diplomates de Mistrand avaient-ils sû être convaincant ?

Toujours est-il qu'au palais de Riavod, les torches restèrent allumées toute la nuit, et des éclats de voix parvenait jusqu'au camp. Le débat devait être des plus féroces.

Mais l'aube pointa finalement à l'horizon, le roi allait rendre sa décision publiquement comme convenu...

Des deux côtés, les troupes étaient sur le pied de guerre et la tension palpable. On pouvait entendre dans le silence du matin le crissement funèbre des balistes qui se mettaient en batterie, d'un côté comme de l'autre.

Quelques mots entre la vie et la mort. Quelques mots pouvaient faire que Thosh, hallebardier de Mistrand, rentre chez lui en un morceau ou que sa femme voit arriver un de ses camarades, le regard baissé au sol lors de la question fatidique : "Et mon mari ?".

Les soldats de Mistrand furent donc de nouveau prêt à l'attaque, prêt à répandre le sang et les larmes. De l'autre côté c'était pareil. Malgré les négociations, les armes étaient tirés d'un côté comme de l'autre pour une mortelle lutte.

Les émissaires Mistrandiens arrivèrent donc dans la salle du trône. Le roi leur faisait face, dans son trône, et les observa silencieusement quelques minutes durant. Il murmura presque :

"-Avant que je rende ma décision publique, Mistrandiens, parlez moi de votre seigneur. Que je sache qui il est. Ce à quoi je dois m'attendre si j'accepte vos demandes..."



HRP : Par défaut je dis qu'ils ont la même formation que la journée précédente. (Ben les soldats banane !)

Le vieux roi posa ses yeux sages sur Syrin. Nombreuses étaient les pensées qui passsaient dans cette vénérable cervelle. La description lui avait plu. Il souriait. Le vieillard savait pertinemment qu'il y avait une part de propagande dans les dires de ces émissaires, mais il avait toujours aimé les contes et historiettes.

Il secoua la même clochette que la veille. Un serviteur apparut, et revint quelques minutes plus tard avec un magnifique fauteuil en acajou, rembourré avec des tissus des plus précieux. Délicatement, le serviteur fit passer le roi du trône au fauteuil, puis commença à faire rouler la chaisse en direction d'un couloir adjacent à la grande salle.

"-Venez mes amis, nous seront plus à l'aise dans les jardins pour parler."

Il jeta un regard vers le général de Mistrand, se retournant presque entièrement :

"-Et dites moi mon brave, vous qui avez l'air si sombre, comment avez vous été ammené à servir votre seigneur ?"

Le vieil homme écouta tout cela avec intérêt. Décidemment voilà un peuple fort curieux : qui accueille ses ennemies pour en faire des généraux.
A Riavod, on aurait offert le vaincu au Dieu Poisson, en le noyant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Cette triste coutume était toujours en vigueur dans la ville, et quelques pillards en avaient déjà fait les frais.

Il ne conversa pas plus alors avec les émissaires. En effet, ils arrivaient dans les jardins du roi. Ces jardins n'étaient pas magnifiques, mais c'était la fierté du roi : quelques plantes rares venant de lointaines contrées y poussait, et un astucieux réseau de canalisation arrosait le tout.

"-Mon jardin !", clama le roi d'une voix presque enfantine.

Le serviteur fit pivoter la chaise roulante de façon à ce qu'il soit face à ses interlocuteurs. Le vieillard désigna un banc de pierre de son doigt blanc :

"-Asseyez vous donc mes chers, nous sommes loins des oreilles indiscrètes ici."

Il soupira et s'enfonça dans le rembourrage du fauteuil. Ayant compris que Syrin était l'interlocutrice la plus loquace, le roi s'adressa à elle :

"-J'ai une autre question ma chère...à votre propos. Ne m'en voulez pas mais comment se fait-il qu'une femme arrive au poste qui est le vôtre ?"

Le vieil homme ressera sa prise sur le fauteuil roulant avant de tourner ses yeux pétillants vers la Reine de l'Empire :

"-Aaaah ! L'épouse de l'Empereur ! Voilà que le sieur Naen me fait grand honneur !"

Il toussa une fois de plus dans son carré de soie rouge :

"-Veuillez m'excuser toutes mes indiscrétions Majesté, mais je me fais vieux, je suis au bout de ma longue vie, trop longue vie, et entendre des personnes plus jeunes me raconter leur vécu me rajeunit un tant soit peu...pour quelques instants."

Le roi de Riavod s'approcha d'un amas de fleurs et huma longuement leurs arômes délicates. Il se tourna de nouveau vers Syrin :

"-Sur un ordre plus rationnel en effet j'ai quelques questions encore...vous parler de l'Ouest, vous parler d'Empire...où s'arrêtera cela ? Jusqu'à quelle ville se repetera les faits de ce jour et d'hier ? "