Ambassade D'amon Algo

La réponse était claire. Puisque Ézékiel l'avait envoyé impérativement pour s'entretenir avec Mesyanos en personne il n'avait plus que deux options, attendre le retour du seigneur d'Amon Algo dans l'une de ces chambres rustiques de fond de province ou repartir vers Litash et revenir à la fin du mois. Malice compara ses options et décida alors de ce qu'il allait faire.

Je vous remercie grandement pour votre hospitalité. Il me fait plaisir d'essayer ses chambres dont on dit dans la région qu'elles sont les plus confortables du pays.

La remarque et le sourire l'accompagnant ne pouvait sonner plus faux, visiblement l'émissaire de Litash essayait maladroitement de racheter son attitude déplaisante antérieure.

Je ne pourrai que l'attendre quelques jours, mon travail me commande de repartir vers ma cité bientôt. Merci pour votre hospitalité et sachez que si jamais je quitte votre formidable village avant que votre seigneur ne soit de retour je vais vous en aviser.

La remarque que fit Malice, cette fois, sembla plaire à Lombard qui se dit finalement que peut-être que la mauvaise impression du départ n'était en fait qu'une différence culturelle et accepta volontier la tentative maladroite de rachat par les compliments. Après tout, Malice était le premier dignitaire à nous visiter et en tant que tel il se devait d'être reçu avec tout l'honneur et l'abondance dont rêvait Amon Algo. Lombard l'invita donc sincèrement à le suivre vers sa cabine dans le jardins des justes, située dans l'arrière-cour de l'ambassade.

À peine se mirent-ils en route qu'un garde arriva au pas de course et s'approcha des deux hommes.

garde: Seigneur Lombard, j'ai une nouvelle importante à vous remettre, ouvrant sa cape et dévoilant un petit bout de parchemin, qu'il remit à Lombard.

Lombard lut la note puis sembla préoccupé.

Lombard: allez me chercher, le conseiller-économe. Je veux le voir à mon poste dans l'heure.

Le gardien repartit immédiatement appliquer les ordres pendant que Lombard se retournait pour s'adresser à Malice.

Seigneur Malice, Il vient de se produire un évènement qui me force à faire ce que j'aurais préféré éviter. Étant un jeune royaume, nous ne disposons que de piêtres aptitudes de gestion économique et nous avons dépensé plus que nos coffre ne nous le permettent. Auriez-vous par hasard besoin de chevaux? Nous nous proposons de vous faire un tarif fort concurentiel étant donné notre nécéssité urgente de ses fonds. Et si vous n'avez cure pour nos chevaux, je vous demanderais alors un prêt de la somme de 30 po que nous vous remettrons le mois prochain avec des intérêts de 5po.

Lombard n'aimait pas cela. S'il acceptait, Amon Algo devenait en situation de redevance envers ce seigneur et son royaume... Amon Algo était fière et n'aimait pas l'idée de demander de l'aide... ce pourrait être perçu comme un signe de faiblesse de la part des royaumes avoisinants...

Lombard fut fort aise de la réponse de Malice, qui de ce fait, venait de lui retirer une épine du pied.

Il se retourna vers la place du village puis lacha un sifflement en direction d'une petite unité milicienne.

Le capitaine de l'unité aperçut Lombard accompagné d'un étranger et se mit immédiatement en marche pour écouter les tâches que Lombard ne manquerait pas de lui attribuer.

Il fit face à Malice de nouveau puis lui dit humblement;

Ce fut un honneur pour moi de vous rencontrer cher Malice, Mon peuple vous est maintenant redevable et nous ne manquerons point de nous en rappeller. Je dois maintenant vous laisser car je dois retourner à mes tâches administratives.

Le capitaine arrivait à porter de voix des deux hommes.

Je vous laisse sous les bons soins du Capitaine il vous raccompagnera jusqu'à votre suite et sera mis à votre disposition afin de répondre à vos questions et d'organiser une visite de notre charmant village.

Capitaine! Veuillez raccompagner l'émissaire de Litash aux suites de l'ambassade. Et qu'il soit traité comme le serait n'importe quel membre du conseil.

Avant que je m'éclipse, est-il tout autre point que vous aimeriez aborder?

[HRP:économie modifiée]

(HRP : Je suis vedge en maudit parce que mon émissaire se trouve aussi ailleurs alors je pars pour ne pas dédoubler mon personnage. Sinon économie modifiée pour les 30 po.)

Désolé mais je me rend compte subitement que le temps passe et je dois aller vers l'ouest car une autre mission m'attend. Je reviendrai à Amon Algo sur le chemin du retour et je ne puis qu'espérer que le seigneur Mesyanos soit alors présent.

Malice salua avec révérence ses deux interlocuteurs et remonta sur son fabuleux destrier en direction du soleil couchant. Son départ fut certe rapide mais il se jurait de revenir à Amon Algo le plus rapidement possible.

L'homme seul arriva à Amon Algo et demanda à rencontrer un membre du conseil du village. Il disait venir de Litash.

Je viens demander à votre conseiller si on pouvait prêter à mon seigneur la somme de 5 po. sans intérêt jusqu'au mois prochain.

Sur ce il suivit sont guide vers un vestibule où on lui demanda d'attendre avec patience la réponse d'un membre du conseil révolutionnaire.

Le garde revint accompagné d'un homme et s'adressa au représentant de Litash.

Garde : Voici Gribalde, l'un des commerçants de notre ville. Il pourra vous aidé pour votre requête.

Gribalde : Le conseil étant en branle-bas de combat vous ne pourrez malheureusement vous entretenir avec l'un d'eux. Cependant je puis accéder à votre demande.

L'homme fouilla dans sa poche, voyons voir... je n'ai qu'une pièce de platine d'une valeur de 35 pièces d'or. Vous me remettrez la somme au complet le mois prochain et sans intérêt. Maintenant excusez-moi mais j'ai des tâches qui m'attendent.

Sur ce il se retourna puis s'en alla.

Garde : Y'a-t-il autre chose que nous puissions faire pour vous?

[Économie modifiée, -35po]

Votre générosité vous honores messire ! En effet j'ai un dernier message à livrer. Mon maître le grand Ézékiel de Litash souhaiterais rencontrer le seigneur Mesyanos d'Amon Algo pour s'entretenir avec lui d'un sujet que j'ignore. Il est disposé à le recevoir à son ambassade de Litash quand ce dernier sera un peu plus libre de ses mouvements.

Sur ce l'émissaire courba la tête et se prépara à retourner vers son village avec la somme prêtée.

(HRP : économie modifiée... merci )

Il n'y avait que quelques jours que le derniers émissaires de Litash avait quitté le village d'Amon Algo qu'un autre arrivait prestement. Il se dirigea vers le centre de la petite communauté avec une escorte légère car on s'habituait de plus en plus à cette présence de numénoréen noir à Amon Algo. Ne disais t'on pas en plus que le seigneur de Litash en personne était venu plaider en faveur de son peuple alors que deux armées puissantes venues de l'ouest menaçaient d'envahir ce paisible hameau où la population n'aspirait pourtant qu'à la paix et à une prospérité bien méritée... De plus ces individus étaient courtois, respectueux et semblaient sincères, à mille lieux des histoires qu'on entendait habituellement au sujet des numénoréens noirs. Peut-être ceux-ci étaient-ils différents après tout.

Arrivé près des bâtiments administratif, l'émissaire demanda au premier représentant qu'il apperçu s'il pouvait discuter économie avec une autorité en la matière.

L'homme de Litash se leva à l'entrée de Verbalde et courba la tête respectueusement.

Bonjour messire Verbalde, je me nomme Malone et je viens pour vous demander un accommodement raisonnable concernant le prêt en pièce d'or que vous nous avez octroyer il y a peu de temps. Nous devions vous rembourser le montant total de 35 po. au début du mois prochain mais nous voulions savoir si vous pouviez attendre encore un autre mois supplémentaire avant le remboursement en plus de nous prêter la somme supplémentaire de 10 po. Soyez assuré que si cela ne vous convient pas nous seront ici sans faute dans les délais précédement fixés et que nous pourrons vous rembourser comme convenu. Cependant si notre nouvelle demande est acceptée nous promettons sur notre honneur de revenir à Amon Algo dans un mois et demi avec la somme totale de 45 po. en plus d'un intérêt de 2 tonnes de bois et de 50 chevaux. J'espère que vous aurez en tête l'aide que mon seigneur apporta à votre village alors que celui-ci était en danger quand vous prendrez votre décision.

Malone attendit avec anxiété la réponse de Verbalde.

Verbalde n'était pas un émissaire et n'était donc pas qualifié et ne disposait pas de l'autorité nécéssaire pour discuter diplomatie. Cependant il n'avait franchement pas aimé la façon dont avait terminé l'homme en face de lui.

Citation :

...j'espère que
vous aurez en tête l'aide que mon seigneur apporta à votre village
alors que celui-ci était en danger quand vous prendrez votre décision.

Il se disait que ces hommes, quoique moins menançants, n'en restaient pas moins désagréables et prétentieux. Après tout les armées de Caras Celairnen, Anumìnas et Minas Ancalimë étaient toujours à nos portes et le seigneur Ézékiel était partit bien vite. De plus absolument rien n'indiquait qu'il aurait participé dans cette guerre et même au contraire, ce dernier avait jurer de venir à la défense du porteur du sceptre si celui-ci était en danger. Ce qui aurait donc signifié qu'il se serait probablement rangé du côté de Valindor. Non Verbalde ne l'appréciait pas. Cependant, son opinion en la matière n'avait en aucun cas été demandée et le conseil tenait à rester en bon termes avec Litash pour le moment. Amon Algo n'aurait pu se permettre d'avoir un nouvel ennemi... spécialement aussi proche.

Malheureusement je ne puis pour le moment accéder à votre demande. Notre village est en attente d'une réponse pour un échange économique important et l'issue de ces négociations déterminera la suite des évènements. Nous attendons une réponse d'ici 5 jours ce qui nous amène au 25 Janvier de l'an deux. Nous vous aviserons donc en date du 26 janvier pour vous annoncer si nous avons besoins des fonds que nous vous avons prêtés ou si nous acceptons votre nouvelle offre de prolongation avec intérêts.

Il prit une petite pause puis;

Sachez que si nous avons la possibilité de vous faire ce prêt nous le ferons... Maintenant je dois m'en retourner à mon travail et je pense qu'il serait préférable pour vous de ne pas rester en ville pour attendre une réponse de notre part. Nous vous aviserons dès que possible via pigeon messager. Le village est encore sous le choc et la présence d'étranger rend les gens un peu nerveux. Si vous avez besoins de vivres nous pouvons vous accomoder. Mais ce sera de nos plats locaux et non des vôtres où d'ailleurs. Y'a-t-il autre chose que vous désiriez ajouter?

Malone était de retour avec sa petite garde rapprochée à Amon Algo. Étant resté dans les parages et ayant pour un court laps de temps suivit la caravane naine qui maintenant le précédait en ce village, l'émissaire de Litash voulait règler l'affaire qui le menait en ces murs le plus rapidement possible. Restant à une certaine distance des nains, Malone apostropha un garde d'Amon Algo :

Eh toi ! Dit à un de tes supérieurs qu'une délégation de Litash attend pour règler quelque chose d'urgent. Si on peut faire vite ça serait appécié !

Malone souhaitait grandement rencontrer cette fois-ci un autre responsable que ce Verbalde. Peut-être aurait-il alors plus de chance...

Les gens avaient d'abord été surpris de voir les nains débarquer à Amon Algo. Bien que ceux-ci semblaient de redoutables guerriers, leurs présences n'était cependant pas menaçante et même rassurante. La présence de ces derniers, en provenance de terres lointaines, démontrait que le conseil d'Amon Algo était en communication avec d'autres puisssances. La population se regroupa en plusieurs petites cellules afin d'observer la spectacle qu'offrait la drôle de déambulation en cours entre nos murs.

On avait fait pénétrer les nains dans le village et on les avait conduit jusqu'à la porte Nord à côté de laquelle était entreposé le bois. Là, se tenait dans son atelier, un homme avec son tablier, et qui était en train de vernir un pièce en bois. On fit entrer le commerçant nain dans la batisse. Comme le masson était en train de vernir il devenait terminer de recouvrir la pièce au complet avant de prendre une pause. Il vit le commerçant entré accompagné d'un garde. Il s'adressa aux nain tout en continuant son travail;

Ah! Vous voilà! Nous vous attendions. Donnez-moi un petit instant et je suis à vous. Puis il continua sa besogne en silence quelques instants avant de reprendre.

C'est la fête de mon petit fils et je lui fabrique un petit navire qu'il pourra s'amuser à faire voguer sur la rivière avec ses amis... Ma femme est en train de lui enseigner la couture afin qu'il puisse réparer la petite voile de son galléon miniature si jamais un petitpoissonrouge-baleine venait à attaquer sa flotte... ajouta-t-il d'un large sourire fendu jusqu'aux oreilles.

Puis il appliqua quelques derniers petits coups de pinceaux et s'assura que toute la surface fut bien recouverte du vernis couleur d'ébène. Il se releva.

Bien suivez-moi. Il conduisit le marchand à l'extérieur, à l'arrière de la batisse puis lui montra les cordes de bois biens rangées. Voici donc, vous pouvez charger 30 tonnes de bois sur vos charriots. Je ne puis rester avec vous car j'ai une obligation importante mais je n'ai aucune crainte que vous abuserez de notre absence. Vous avez un coffre pour moi si je ne m'abuse?

Pendant ce temps une autre délégation arriva aux portes d'Amon Algo. C'était les hommes de Litash qui étaient de retour pour finaliser l'accord commercial entre nos villages. Le petit groupe se présenta à la porte Sud et s'adressèrent aux gardes ainsi;

Eh toi ! Dit à un de tes supérieurs qu'une délégation de Litash attend pour règler quelque chose d'urgent. Si on peut faire vite ça serait appécié!

Le garde ne fit pas attention au ton hautain de ces hommes ayant été précédemment avertit par Verbalde.

Si c'est pour receuillir les fonds que vous avez demandés à notre village, je vous annonce que verbalde à fait préparer la somme telle que convenu et me l'a remise afin que je vous la donne à mon tour. Voici donc un sac contenant 20 pièces d'or. Il lança le petit sac à l'homme de Litash. À moins que vous n'ayez d'autres requêtes on m'a avisé qu'il n'était pas nécéssaire de remplir d'autres procédures administratives. Vous connaissez les termes du contrat et il n'y a rien a y ajouter. Nous vous attendons sans faute le mois procahin.

[Économie modifiée: -30t. de bois, +600po, -20po prêtées à Litash]

Effectivement j'ai une autre requête, répliqua Malone. Nous aurions besoin, alors que je fais les calculs, de 25 po. supplémentaires. Je sais que nous vous en demandons beaucoup mais nous pourrions en échange vous offrir quelques intérêts. Et soyez assuré que tout sera remboursé le mois prochain, c'est-à-dire la somme totale de 80 po. si vous acceptez notre dernière demande. À moins que vous teniez absolument à faire payer des intérêts au seigneur qui, il n'y a pas longtemps de cela, sauva votre village de la ruine.

Le ton de Malone était sans nul doute hautain mais il était d'avis que ces paysans devaient une fleur à sa ville pour l'aide apportée lors du siège du village... siège qui semblait d'ailleurs sur le point de se terminer malgré la présence des deux armées arnoriennes aux portes d'Amon Algo.

(HRP: + 20 po. déjà inscrit)

Le garde fit quérir l'un des conseillers économes. Cela prit quelques minutes puis Verbalde arriva avec le garde. Verbalde semblait quelque peu dérangé... C'était à cause des mots de l'homme de Litash qui lui avaient été reportés.

Bonjour sieur, on m'a transmis votre demande et je n'ai aucun problème à accéder à celle-ci. Cependant j'aimerais bien mettre quelque chose au clair. Indépendamment de l'impression que vous avez quant au rôle que vous avez joué dans les récents évènements nous avons accédés à vos demandes car nous étions en mesure de la faire et que nous croyons aux principe du bon voisinage.

Cependant si vous considérez que nous vous devons quelquechose pour votre intervention, comprennez que pour moi, les prêts à répétition et le report de votre solde négatif dans nos comptes font que nous considérons à notre tour avoir prouvé notre aide envers votre village et que nous devons absolument plus rien. Si vous utilisez cette raison de nouveau vous vous verrez refuser tout futur prêt. Ce que nous faisons nous le faisons par principe et non par soumission.

Il remit une nouvelle poche contenant cette fois 25 pièces d'or.

[Économie modifiée, -25po]